Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
O.N.G. - Extrême-orient(é)
25 octobre 2013

La déclaration de la guerre économique Sino-américaine

C’est un véritable avis de décès et une déclaration de guerre que la Chine populaire a envoyée aux États-Unis à la suite de la crise de la dette fédérale (qui rebondira dès février prochain, la solution retenue n’étant qu’un pis-aller pour quelques semaines). Le communiqué de l’agence de presse officiel Xinhua (Chine Nouvelle) est particulièrement clair : « Il semble difficile de trouver un remède à long terme à la maladie persistante et chronique du budget américain. Cet accord provisoire démontre que les politiciens n’ont rien fait de substantiel, si ce n’est repousser, une fois de plus, la perte de la confiance mondiale dans le système financier américain et dans le dollar sur les marchés financiers internationaux […] Adopter un tel projet ne fait que reporter le problème […] Le gouvernement américain doit revoir ses dépenses à la baisse, compte tenu de ses gigantesques dépenses militaires. Aucune solution responsable et à long terme n’étant prévue, la communauté internationale doit analyser les faiblesses qui nuisent aux actuels systèmes financiers et monétaires internationaux, où prédomine le billet vert. Quant à la Chine, cette situation peut être l’occasion d’avancer résolument sur la voie de l’internationalisation de sa monnaie pour s’éloigner progressivement des dangers que présente l’inquiétant mécanisme budgétaire américain. » Bref, la guerre économique est déclarée.

Premier élément (soigneusement caché par les médias européens à la botte américaine), la nouvelle agence mondiale de notation Dagong, qui est l’Agence de notation chinoise, a rétrogradé la note du crédit des États-Unis à « A- » (les autres agences lui attribuent « AAA », avec une perspective négative), en raison de la détérioration de la solvabilité de l’État fédéral (le récent blocage étant une des preuves), l’augmentation colossale de la dette américaine (+60,7 % entre 2008 et 2012 alors que le PIB nominal a seulement augmenté de 8,5 % et que les recettes fiscales ont diminué de 2,9 %), le trop-plein de liquidités injecté en continu sur les marchés financiers internationaux (« quantitative easing »), l’accélération du relèvement du plafond de la dette (vingt fois depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama).

Faits & Document #365

Publicité
Commentaires
Publicité