Bons mots

Renault, nippon ni mauvais

Mardi 13 décembre, « L’Invité de Christophe Barbier », (iTélé) François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, ne croit pas trop à cette histoire de « patriotisme économique »: « Ça ne veut plus dire grand-chose aujourd’hui: une Renault, 70 % de ses pièces sont fabriquées à l’étranger, alors qu’une Toyota, elle, est fabriquée en France. » Drôle d’époque, quand même, où, pour « acheter français », il faut choisir une marque japonaise !

Dis moi comment tu m'aimes ...

Dimanche 11 décembre, « Dimanche + », (Canal +) Se faire un prénom lorsqu’on s’appelle Mitterrand n’est pas chose facile, si l’on en croit le ministre de la Culture: « Certains continuent de m’appeler François Mitterrand, mais j’ai corrigé. Le plus souvent, les gens qui se trompent m’appellent Frédéric François. » C’est pourtant simple de les distinguer: Frédéric François aime les femmes à l’italienne; Frédéric Mitterrand aime les boxeurs à la thaïlandaise.

Où Anelka devient un Pékin moyen

Excellente nouvelle pour le monde du football, Nicolas Anelka vient de signer chez les Chinois. Ceux de nos lecteurs qui s’intéressent à ce sport se rappellent peut-être que cet aimable jeune homme, qui trimbale sur tous les stades d’Europe sa dégaine de « racaille » de banlieue, le visage dissimulé sous la cagoule et la jambe du survêtement relevée sur le mollet pour rappeler au monde blanc qu’il descend d’esclaves, ce jeune homme affable, dis-je, fut l’un des principaux responsables de la déroute de l’équipe dite de France lors du championnat du monde en Afrique du Sud. Son exclusion par le piteux Domenech fut à l’origine de la grève des multimillionnaires du ballon rond: une pratique qu’il avait lui-même initiée lorsqu’il jouait au Real Madrid. J’imagine d’ici son prochain débrayage chez les Chinois qui l’ont engagé à prix d’or (12 millions d’euros), et l’entretien qui s’ensuivra avec son nouvel entraîneur:
– Camarade Anelka, le comité central du club estime que tu pas bien rempli contrat ce mois-ci: tu pas marqué le nombre de buts prévus dans plan…
– Va niquer ta reum, moi j’fais la greuvé,enc. de tokchine.
– Camarade Anelka, je pas bien compris toutes les finesses langue française, mais si tu ne remplis pas objectifs du plan, nous contraints de t’envoyer réentraînement au Laogai.
– Un nouveau club? Moi j’renégocie pas mon contrat à moins de 15 millions.
– Laogai, pas nouveau club, camarade. Centre remise en forme par travail au grand air et cure amaigrissement. Si pas travail, balle dans nuque et facture envoyée famille. Nous pas aussi cons qu’occidentaux.
– Eh! Oh! T’as pas vu la jambe de mon survêtement? Je suis descendant d’esclaves, moi! J’ai droit à des égards!
– Si toi veut continuer à descendre et pas remonter, toi travail et marquer buts, camarade.
Finalement, chez ces Chinois, il n’y a pas que du mauvais…