Casse-tête chinois pour Pierre Bergé

PARIS (NOVOpress) – La vente de la collection d’objets d’art de Pierre Bergé et d’Yves Saint-Laurent’ intervenue la semaine dernière à Paris, a provoqué l’ire de la République Populaire de Chine. Celle-ci réclamait en effet la restitution de deux têtes de bronze - un rat et un lapin - provenant du sac du Palais d’été par les troupes françaises et britanniques en 1860.

Pierre Bergé avait proposé aux Chinois cette restitution contre la promesse d’un plus grand respect des Droits de l’homme et l’autorisation pour le Dalaï-Lama de rentrer en Chine. Fin de non recevoir de l’Empire du Milieu qui y a vu une volonté d’immixtion dans ses affaires intérieures

Les deux têtes ont toutes fois trouvé un acquéreur qui jusqu’à maintenant avait gardé l’anonymat. Le mystère sur son identité vient d’être levé : l’acheteur est chinois et s’appelle Cai Mingchao. Mais ce collectionneur d’art et expert en antiquités, est surtout un grand patriote qui n’a pas l’intention de payer pour ces statuettes qu’il estime être la propriété de la Chine.

Christie’s, qui organisait l’évènement, n’a toujours pas confirmé que Cai Mingchao était bien l’acquéreur. Si tel était le cas, cette « vente du siècle » qui a rapporté en quatre jours la modique somme de 373 millions d’euros pour la Fondation Bergé-Saint-Laurent et la lutte contre le sida serait alors davantage connue pour la bataille judiciaire qui va en résulter.