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O.N.G. - Extrême-orient(é)
28 janvier 2009

Les kaeriten dans un kanbun (ou comment traduire du chinois classique en japonais)

fou

Kanbun ("écriture han" en japonais) est le chinois classique ou littéraire écrit pour des Japonais.

Avant l'apparition des différentes écritures du japonais et des syllabaires kana, le kanbun fut utilisé pour écrire les textes japonais. De nos jours, le kanbun est utilisé pour annoter le chinois classique ou littéraire et est une discipline obligatoire dans l'enseignement supérieur, et dès lors en japonais moderne, le mot kanbun est aussi utilisé pour évoquer la littérature chinoise classique comme un tout.

Le kanbun moderne utilise un jeu de caractères connus comme "éléments de retour" (返り点 kaeriten) auquel s'ajoute des indication sur le sens de lecture du caractère. Par exemple, la phrase de l'image c-avant : 1 serait écrit en kaeriten de la façon 2. Pour lire ceci, les caractères notés en petit et rouge que sont des consignes de placement dans la phrase : "bas" (下, shita), "haut" (上, ue), "deux" (二, ni), "un" (一, ichi) et "inverser" (レ, re). Tous ces éléments pris un à un, la phrase devient 3. Et la phrase finale suit donc dorénavant l'ordre japonais Sujet-Objet-Verbe. Une conjugaison peut également être ajoutée avec les okuriganas (en rouge dans l'exemple)  et les caractères correspondants (tels 與) doivent être enlevés 4. parfois, la lecture de caractère peut être annotée comme dans la phrase 5 avec des furiganas (en bleu dans la phrase) . La traduction complète est connue sous le nom de "lecture japonaise" (訓読, kundoku).

Facile !

(Pour ceux qui lisent le japonais et qui essayaient de comprendre la phrase, celle-ci signifie : dans la ville de Chu, un homme vendait des épées et des boucliers)

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