Le lait en poudre rend muet

En Chine, le scandale du lait frelaté fait enfin réagir les dirigeants chinois qui s'affichent dans la presse officielle. Au chevet d'une victime à l'hôpital des enfants malades de Pékin, Wen Jiabao tient la main d'un petit garçon qui souffre d'un calcul rénal. C'est la première fois depuis le début de la crise, que le China Daily publie ainsi la photo du Premier ministre, plein de compassion. La presse officielle chinoise parle de « scandale sanitaire », ce qui n'était pas le cas la semaine dernière. A regarder les chiffres, on est peut être encore loin du compte.
Pour le moment, officiellement du moins, 4 bébés sont morts, 53 000 enfants sont touchés, dont 13 000 hospitalisés. Les effets de ce scandale sont dévastateurs pour l'image de la Chine. Et les Chinois continuent de manquer d'information, y compris à Hong Kong. Dans l’ancienne colonie britannique, l'Apple Daily a fait sa propre enquête. Le journal a fait tester une marque de lait appartenant au groupe Nestlé, le lait Nestlac 1. Le quotidien y a trouvé de la mélamine. Or le gouvernement de Hong Kong affirme que le produit est sûr.
Après les raviolis au pesticide, le lait à la mélamine, les jouets au plomb, le dentifrice au diéthylène glycol, Wen Jiabao, le Premier ministre l'affirme dans la presse officielle : « Nous allons tout faire pour que ce genre de chose ne se reproduise ».