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O.N.G. - Extrême-orient(é)
30 janvier 2012

Le Pavillon sur l’eau

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Le Pavillon sur l’eau est une nouvelle courte de Théophille Gautier paru en septembre 1846 dans Le Musée des familles, dans lequel le récit était présenté comme une « nouvelle chinoise ». C'est en effet l'adaptation d'un conte chinois dont la traduction française a été publiée par J.-P. Abel-Rémusat en 1827. Le Pavillon sur l’eau a ensuite été repris en 1852 dans le recueil La Peau de tigre.

"Dans la province de Canton, à quelque li de la ville, demeuraient porte à porte deux riches Chinois retirés des affaires ; à quelle époque, c'est ce qu'il importe peu de savoir, les contes n'ont pas besoin d'une chronologie bien précise. L'un de ces Chinois s'appelait Tou, et l'autre Kouan Tou avait occupé de hautes fonctions scientifiques. Il était hanlin et lettré de la Chambre de jaspe ; Kouan, dans des emplois moins relevés, avait su amasser de la fortune et de la considération.

Tou et Kouan, que reliait une parenté éloignée, s'étaient aimés autrefois. Plus jeunes, ils se plaisaient à se réunir avec quelques-uns de leurs anciens condisciples, et, pendant les soirées d'automne, ils faisaient voltiger le pinceau chargé de noir sur le treillis du papier à fleurs, et célébraient par des improvisations la beauté des reines-marguerites tout en buvant de petites tasses de vin; mais leurs deux caractères, qui ne présentaient d'abord que des différences presque insensibles, devinrent, avec le temps, tout à fait opposés. Telle une branche d'amandier qui se bifurque et dont les baguettes, rapprochées par le bas, s'écartent complètement au sommet, de sorte que l'une répand son parfum amer dans le jardin, tandis que l'autre secoue sa neige de fleurs en dehors de la muraille.

D'année en année, Tou prenait de la gravité ; son ventre s'arrondissait majestueusement, son triple menton s'étageait d'un air solennel, il ne faisait plus que des distiques moraux bons à suspendre aux poteaux des pavillons..."

L'intégralité ici

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