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O.N.G. - Extrême-orient(é)
12 février 2014

Le parcours de Serge Ayoub

Sans titre

A 17 ans, en 1981, jeune socialiste, j’ai soutenu la candidature de François Mitterrand. Rapidement j’ai compris que la gauche nous avait trahis et que la droite était vendue. J’ai voulu faire quelque chose pour mon pays. N’ayant rien que mes poings, je suis descendu dans la rue et je me suis battu. J’ai rejoint le mouvement skinhead car j’ai vite compris son potentiel sur la jeunesse. Ce mouvement était populaire et nationaliste, ce qui était très nouveau en France ou traditionnellement l’extrême droite est issue de la bourgeoisie. Il était en plus un mouvement conceptuel et cela était encore plus nouveau. Il englobait idées politiques, mode vestimentaire, style musical nouveau et toute une sous-culture urbaine attenante. On attaquait ainsi la politique par un angle nouveau. De surcroît il est très difficile d’empêcher le développement d’une mode… Cela me semblait moderne, intelligent et efficace. Voilà pourquoi j’ai rejoint ce mouvement.

Ne trouvant pas d’accord avec les partis d’extrême droite traditionnels et réactionnaires comme le Front national, j’ai adhéré au Mouvement nationaliste révolutionnaire en 1983. En 1986-1987 je devins au sein de Troisième voie (nouveau nom du MNR) responsable de la section des jeunes travailleurs et cela jusqu’en 1994. En 1995, ne voyant pas de débouché politique à mon combat et fatigué des “querelles byzantines” de l’extrême droite, je me retire et je pars vivre à l’étranger. D’abord au Salvador où je m’associe comme directeur d’un casino, puis au Japon où je travaille pour une galerie d’art avant de m’installer en Lithuanie où je crée une société d’import à Panevezis et un commerce à Vilnius.

La nostalgie du pays et la volonté d’accompagner ma mère dans sa vieillesse m’ont poussé à revenir en France et à Paris. J’ai ouvert un bar pour subvenir à mes besoins. Très rapidement l'extrême gauche fit une campagne de presse contre moi. La réponse de mon côté fut rapide : je suis sorti de ma retraite et j’ai milité aussitôt ! J’ai ouvert un local associatif il y a trois ans où j’organise toutes les semaines des conférences. Ces conférences ont pour objectif de rassembler tous les patriotes quels que soient leurs horizons politiques. Il faut faire une alliance sacrée pour sauver notre pays, telle est ma volonté. J’ai invité dans ce sens des conseillers à la Cour des comptes, des professeurs de l’École des Sciences Politiques de Paris, un membre de l’institut du collège de France, des philosophes, un ancien ministre des affaires étrangères du Rwanda, des professeurs d’université et des sociologues ainsi que des théologiens, sans compter des dirigeants de partis politiques de notre mouvance. Je me suis vite aperçu que la question sociale et économique étaient complètement occultées et que cela devait être traité, si l’on voulait être crédible auprès de nos compatriotes. L’extrême droite en France est toujours pour la défense de l’histoire, du patrimoine et de la culture: c’est bien, mais cela ne suffit pas. De plus, pour avancer il ne faut pas “regarder l’avenir dans un rétroviseur...”

Reversus (octobre 2010)

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