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O.N.G. - Extrême-orient(é)
12 février 2013

La fin de ma guerre d'Indochine

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Le bateau du retour a fait des escales à Singapour, Pondichéry, Djibouti où nous nous sommes fait piquer nos cigarettes par des gamins astucieux, Suez où un car est venu nous chercher et nous a remontés jusqu'à Port-Saïd pendant que le bateau prenait le Canal de Suez ; nous avons donc vu Le Caire, Alexandrie, la statue de Ferdinand de Lesseps... Nous nous sommes ensuite arrêtés à Oran ; en passant près de la Sicile, le commandant s'est approché des côtes pour que nous puissions admirer les jardins de Syracuse. A L'arrivée à Marseille, les familles nous attendaient et ont pu monter sur le bateau. Maryse et ses parents étaient là : un moment d'émotion intense avant trois mois de vacances. Pendant ce congé, je suis allé voir mon copain T., le menuisier, pour qu'il constate que le cercueil n'avait pas été utile, mais apprenant que je partais en Algérie, il m'a promis de le garder, de le mettre de côté ! C'était de l'humour bien sûr ! Cette guerre a été traumatisante, longtemps après mon retour, je sursautais encore quand une porte claquait ou au moindre bruit. Je me demande encore parfois comment je m'en suis tiré, comment nous nous en sommes tirés ? L'odeur de poudre excite, immunise ; les premiers coups de feu sont durs. La petite fiole de rhum, deux ou trois centilitres, de notre boîte de ration, nous aidant certainement à partir à l'assaut ! (...) En 1994, je suis retourné au Vietnam pour une voyage (non-organisé) de trois semaines, nous avons refait tout mon parcours à l'envers.

Mon Grand-Père

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