Voir le Viêt Nam et… aimer les Vietnamiens
« Ce n’est pas vraiment du Viêt Nam que je t’entretiendrai dans ce
récit. Il y sera plutôt question de notre voyage dans ce pays. Nuance… »
Voyage au Viêt Nam avec un voyou est le récit d’un voyage de cent
jours qu’Alain Olivier a fait au Viêt Nam avec sa femme Anna et son
fils Daniel. N’y cherchez pas, cependant, l’énumération des sites
touristiques incontournables; son récit n’est pas celui d’un
chroniqueur. C’est celui d’un fils qui raconte son périple à sa mère
dans des lettres où surgissent des souvenirs d’enfance, car son voyage
est aussi intérieur. C’est celui d’un père profondément attaché à son
fils, un père qui s’émerveille de la facilité avec laquelle celui-ci
entre en contact avec les Vietnamiens, jeunes et vieux, et s’ouvre à
toutes les découvertes. C’est surtout celui, éminemment subjectif, d’un
être humain qui regarde, goûte et sent, qui s’inquiète parfois et
s’émerveille souvent, bref, qui nous parle de son Viêt Nam et non pas
de celui des guides de voyage.
« L’étranger a de grands yeux, mais il ne voit rien », dit un proverbe africain. Alain Olivier, lui, a tenté de voir au delà de ce que le touriste trop pressé ne fait qu’entrevoir. Il dépeint d’une manière saisissante des paysages et des lieux aussi divers que des rizières, des villages de pêcheurs, des marchés flottants sur le fleuve Mê Kông et des rues animées pendant les festivités du Têt, mais c’est surtout aux gens qu’il s’intéresse. Dans son récit, les Vietnamiens ne sont pas de simples figurants dans un décor de carte postale; ce sont des êtres humains accueillants et souriants, hospitaliers et généreux malgré leur pauvreté. Qu’il s’agisse de la vieille femme qui joue aux cartes avec Daniel, du petit cireur de chaussures qu’Anna invite à leur table ou du gérant d’hôtel qui écoute, ravi, une mélodie vietnamienne, ils sont tous terriblement vivants.
En fermant le livre, vous n’aurez qu’une envie : partir à leur rencontre.