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O.N.G. - Extrême-orient(é)
18 octobre 2008

Pas de coopération en période de soumission

U1156733INP

Ce qui est mensonger dans la lettre d’Hô Chi Minh, (...) ce n’est pas ses regrets pour le passé, mais ses propositions pour l’avenir :"nous pourrons nous mettre au travail et à la reconstruction pour le bien commun de nos deux pays". Car, une fois signés les accords de Genève en 1954 après l’atroce guerre d’Indochine, il y eut bien une tentative de coopération. C’est à cette fin et aussi, naturellement, pour sauver ce qui pouvait l’être des intérêts français, que Pierre Mendès France, président du Conseil, renvoya Jean Sainteny à Hanoï. Or, en dépit des embrassades et, de temps en temps, des petits dîners, comme on a vu au début, rien de durable ne put être échafaudé, parce qu’au plan de la politique intérieure Hô Chi Minh mettait en place une démocratie populaire de la plus pure espèce avec laquelle la coopération économique était très difficile, pour ne pas dire impossible, malgré quelques petits succès du début. Il faut avouer que les Américains ne facilitaient pas les choses pour des raisons exactement inverses de celles de 1945. Revenus de leurs erreurs, ils ne songeaient plus qu’à contenir la poussée communiste en Asie, soutenaient de toutes leurs forces le Sud-Vietnam et n’étaient pas loin de considérer la présence d’une représentation française au Nord comme une trahison.

Claude Dulong-Sainteny

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