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O.N.G. - Extrême-orient(é)
31 juillet 2012

Sts Agostino Zhao Rong et 119 compagnons martyrs en Chine 1/2

martyrs

Dès le Vème siècle, l'Évangile fut annoncé en Chine et au début du VIIème siècle, la première église y fut édifiée. Sous la dynastie des T'ang (618-907), la Communauté chrétienne se développa pendant deux siècles. Au XIIIème siècle, la compréhension du peuple chinois et de sa culture dont faisait preuve un missionnaire comme Jean de Montecorvino rendit possible la mise en route de la première mission catholique dans le Royaume du Milieu (avec siège épiscopal à Beijing). Il n'est pas étonnant que spécialement à l'époque moderne (c'est-à-dire à partir du XVIème siècle, quand les communications entre Orient et Occident commencèrent à être plus fréquentes), se soit manifesté de la part de l'Église Catholique le désir de porter à ce peuple la lumière de l'Évangile afin de valoriser encore plus le trésor de traditions culturelles et religieuses si riches et si profondes. À partir donc des dernières décades du XVIème siècle, plusieurs missionnaires furent envoyés en Chine. (...) Ce fut grâce à eux, et à l'estime que les missionnaires montrèrent pour le remarquable esprit de recherche des savants chinois, que purent s'établir des rapports de collaboration scientifique très utiles qui servirent à leur tour à ouvrir beaucoup de portes, jusqu'à celle de la cour impériale, et par là, à nouer des relations très profitables avec diverses personnes de grande valeur. (...) À la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème, nombreux furent ceux qui, après la préparation requise, demandèrent le baptême et devinrent de fervents chrétiens, en maintenant toujours avec une légitime fierté leur identité de chinois et leur culture. Le Christianisme fut alors perçu comme une réalité qui ne s'opposait pas aux valeurs les plus hautes des traditions du peuple chinois, ni se superposait à elles, mais les enrichissait d'une lumière et d'une dimension nouvelles. Grâce aux excellents rapports qui existaient entre certains missionnaires et l'Empereur K'ang-shi lui-même, et grâce aux services que ces missionnaires avaient rendus pour rétablir la paix entre le « Tsar » de Russie et le « Fils du Ciel », c'est-à-dire l'Empereur, ce dernier émit en 1692 le premier décret de liberté religieuse, en vertu duquel ses sujets pouvaient suivre la religion chrétienne et tous les missionnaires pouvaient la prêcher dans ses vastes domaines. Par voie de conséquence, l'action missionnaire et la diffusion du message chrétien se développèrent notablement et nombreux furent les chinois qui, attirés par la lumière du Christ, demandèrent à recevoir le baptême. Malheureusement, la pénible question des « rites chinois » irrita l'Empereur K'ang-shi et prépara la persécution (fortement influencée par celle du Japon voisin), qui se répandit, ici ou là, ouverte ou sournoise, violente ou voilée, par vagues successives, de la première décade du XVIIème siècle à environ la moitié du XIXème siècle, tuant missionnaires et fidèles laïcs et détruisant de nombreuses églises. Ce fut exactement le 15 janvier 1648 que les Tartares Mandchous, ayant envahi la région du Fujian et s'étant montrés hostiles au christianisme, tuèrent François Fernández de Capillas, prêtre de l'Ordre des Frères Prêcheurs. Après l'avoir emprisonné et torturé, ils le décapitèrent pendant qu'il récitait avec d'autres les mystères douloureux du Rosaire. François Fernández de Capillas a été reconnu par le Saint Siège comme le « premier martyr » de la Chine. Vers le milieu du siècle suivant, le XVIIIème, cinq autres missionnaires espagnols qui avaient exercé leur activité dans les années 1715-1747, furent également tués suite à une nouvelle persécution commencée en 1729 avec les derniers soubresauts en 1746. C'était l'époque des Empereurs Yung-cheng et de son fils K'ien-lung.

Libreria Editrice Vaticana

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