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O.N.G. - Extrême-orient(é)
27 juillet 2012

Sang et Dieu : Persistance et solidité des solidarités ethniques et religieuses dans la modernité

Sans titre

Une fois admis le mensonge de la communauté nationale et du règne du plus grand nombre. Une fois admis, au-delà de l'individu et des classes, la réalité des minorités agissantes et des réseaux de domination, transversaux, verticaux. On est bien obligé d'admettre, en ces temps de dégradation des solidarités sociales et d'apologie médiatique du moi ... pour les autres, la résurgence des communautés classiques fondées sur le sang et la foi. Une situation admise, paradoxalement, suite à la mise en scène médiatique, et à la mise sur la sellette politique, du "communautarisme arabo-musulman". La Oumma, sans clergé et tiraillée entre mille influences étatiques, étant pourtant, parmi les communautés effectivement agissantes, la plus dénuée en France de pouvoir politique. Raison pour laquelle, à l'évidence, elle subit tant d'attaques. Les communautés puissantes étant, par définition, celles auxquelles on ose peu s'attaquer. Une dénonciation de la montée d'un certain communautarisme ethno-confessionnel qui a révélé surtout, par effet retour, l'incroyable pouvoir sur le débat d'idées, les lois disant le droit ct la République, de cet autre communauté ethno-confessionnelle à l'origine de la diabolisation de la précédente. Soit, face à une Oumma divisée, manipulée, humiliée et finalement fictive, la toute-puissance du CRIF. Un pouvoir logique, si l'on songe à la puissance que procure l'addition, au sein d'une même communauté organisée :

  • des liens du sang {la qualité de juif se transmettant héréditairement par la mère);
  • d'une foi plurimillénaire fondée sur le projet clairement établi de la domination (destin historique promis par Dieu au peuple élu);
  • du cosmopolitisme (cette communauté organisée étant présente au sein de la plupart des nations, et particulièrement des nations développées, pour faire d'elle la "communauté internationale" par excellence) ;
  • et de la pleine maitrise de la modernité: finance, médias et sciences.

Une combinaison de solidarités ethniques, religieuses et de classes qui en fait logiquement le réseau des réseaux. Un réseau d'une puissance telle qu'aucun cinéaste ne se risquerait à produire sur lui une fiction comparable à celles qui pullulent pourtant sur la mafia sicilienne. Un réseau d'une puissance telle que, malgré son omniprésence et son omnipotence avérées dans tous les secteurs clefs de la finance, de la politique, des médias et des sciences, rien que l'idée d'évoquer publiquement son nom provoque, chez l'individu conscient de la fiction qu'est en réalité notre démocratie de la liberté et de l'égalité, "stupeur et tremblement", comme le pauvre burakumin soudain mis en présence de l'empereur du Japon ancien...

Soral Alain - Comprendre l'Empire

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