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O.N.G. - Extrême-orient(é)
26 avril 2011

L'alliance franco-mongole

alliance_franco_mongol

De nombreuses tentatives ont été menées afin de former une alliance franco-mongole entre le milieu du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle, plus particulièrement depuis la septième croisade. Les historiens s'accordent sur le fait que ce type d'alliance apparaissait comme un choix logique à cette époque. Les mongols faisaient preuve de sympathie envers le christianisme car nombre d'entre eux étaient nestoriens. Les européens étaient favorables à recevoir une aide venant de l'Est, ceci s'expliquant par la croyance d'un mythique prêtre Jean, souverain d'un royaume légendaire de l'Est que beaucoup voyaient se joindre à la lutte afin de conquérir la terre sainte. Il y eut de nombreuses relations diplomatiques entre les Francs et les Mongols, ainsi que plusieurs types de coopérations différents. Cependant, et ce malgré les efforts déployés, il n'y eut pas de collaboration militaire basée sur le long terme. Les historiens modernes débattent également du fait de savoir si une telle alliance aurait réellement changé la donne dans cette région du monde et si ce choix se serait révélé finalement profitable pour les européens. En effet, les Mongols considéraient traditionnellement les autres intervenants comme des vassaux ou des ennemis, avec peu de marge de manœuvre entre les deux pour des alliés potentiels. La tentative la plus aboutie fut la relation suzerain-vassal entre les mongols et la principauté d'Antioche. Les autres vassaux chrétiens étaient la Géorgie et le royaume arménien de Cilicie. Dès que ces contrées avaient accepté les conditions, il leur était demandé de fournir des troupes pour combattre sous la bannière mongole et celles-ci se sont souvent révélées pleines d'enthousiasme à attaquer les cibles musulmanes. Le succès le plus notable de cette collaboration eut lieu en 1260, quand la majeure partie de la Syrie fut brièvement conquise grâce aux efforts conjoints des Mongols et des chrétiens d'Arménie et d'Antioche. Cependant, les Francs d'Acre au cours de la même année rentrèrent dans une trêve passive avec les mamelouks égyptiens. Cette neutralité inhabituelle de la part des Francs permit aux Égyptiens musulmans d'avancer plus au nord de la Palestine et d'obtenir un succès historique contre les Mongols à la bataille d'Aïn Djalout. Les Mongols envahirent de nouveau la Syrie entre 1281 et 1312, faisant appel quelquefois à des opérations conjointes avec les Européens, même si les difficultés logistiques, alors très importantes, résultaient souvent dans l'impossibilité de coordonner les actions et par l'arrivée de troupes que plusieurs mois plus tard. Finalement, ces alliances n'eurent que peu de succès et cessèrent tout à fait lors de la victoire des Mamelouks égyptiens, l'éviction des Francs et des Mongols de Palestine en 1303, et la signature d'un traité de paix entre Mamelouks et Mongols en 1323, le traité d'Alep.

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