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O.N.G. - Extrême-orient(é)
11 mai 2010

Consommation, piège à cons

conso

Nous consommons toujours plus, dans tous les domaines, et pourtant le bonheur qui nous est promis par la publicité semble toujours à conquérir : nous ne sommes pas plus heureux, nous n’avons pas plus de temps, la précarité sociale augmente, etc. Faut-il alors parler de bien de consommation ou de consolation ?

« Cette abondance matérielle n’est-elle pas plutôt un encombrement, une agitation superficielle et frénétique, qui nous empêcherait d’accéder à nos valeurs fondamentales et de nous réaliser sur un plan plus profond ? Nous nous trouvons noyés dans le matériel. Finalement, possédons-nous des objets ou sommes-nous " possédés " par eux ? » (Nicolas Ridoux, La Décroissance pour tous, Parangon, 2006). Poser la question, c’est y répondre, et cette réponse ne souffre aucune discussion. Saint Grégoire de Nazianze : « Si tu pouvais acquérir toutes les richesses de la terre, il en resterait encore davantage dont l’absence te laisserait pauvre ! » Comme disait Épictète (Entretiens, Livre IV, VI), « Tu espères que tu seras heureux dès que tu auras obtenu ce que tu désires. Tu te trompes. Tu ne seras pas plus tôt en possession, que tu auras mêmes inquiétudes, mêmes chagrins, mêmes dégoûts, mêmes craintes, mêmes désirs. Le bonheur ne consiste point à acquérir et à jouir, mais à ne pas désirer. Car il consiste à être libre. » La liberté implique un certain dédain à l’égard de ces désirs qui ne donnent qu’éphémère et superficielle satisfaction ; le bouddhisme — ainsi que le monachisme médiéval (voir saint Benoît, saint Bernard, Maître Eckhart…) — en est si conscient qu’il fonde sa doctrine sur le dépassement total et définitif de tout désir.

Alex pour Le Choc du mois

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