Procès du Communisme : un ancien dignitaire Khmer rouge jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre

PHNOM PENH (NOVOpress) –  Le 17 février prochain s’ouvrira dans la capitale cambodgienne le premier procès international d’un ex-responsable Khmer rouge. Kaing Guek Eav, alias « Douch », sera jugé pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

L’accusé est un ancien professeur de mathématiques âgé de 66 ans. Il a dirigé le centre S-21, un ancien lycée de Phnom Penh transformé en lieu de détention et d’interrogatoires et où furent détenus plus de 12 380 hommes, femmes et enfants avant d’être exécutés. Outre des violations graves des Conventions de Genève de 1949 (crimes de guerre) et du code pénal cambodgien de 1956, le prisonnier est formellement accusé de « meurtres, extermination, réduction en esclavage, emprisonnement, torture, viol, persécution pour motifs politiques et autres actes inhumains ».

La première audience de l’ex-tortionnaire présumé a été fixée au mardi 17 février à 09H00 (02H00 GMT), précise une déclaration du tribunal parrainé par l’ONU et qui enquête depuis plus de deux ans sur les violences de masse commises sous le régime communiste des Khmers rouges (1975-1979). La cour s’était péniblement mise en place en juillet 2006 à Phnom Penh après de longues années de tractations entre les Nations unies et le gouvernement cambodgien de Hun Sen, Premier ministre au pouvoir depuis plus de 23 ans et ancien Khmer rouge lui-même. De nombreux retards ont marqué le processus ponctué par des accusations de corruption et d’ingérence de la part du gouvernement cambodgien.

Le régime des Khmer rouges, dirigé par Saloth Sar (plus connu sous le nom de Pol Pot, pour Politique potentielle) a organisé la mort de près de trois millions de personnes au nom de l’idéologie marxiste. Les photos ci-dessous ont été prises à l’intérieur du S 21 par un correspondant de Novopress au Cambodge.