Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
O.N.G. - Extrême-orient(é)
28 juin 2008

Prisonnier de guerre Japonais (4/5) - On reste ensemble !

45

Nous avions tous des taches par nationalité. C'était un vieux soldat allemand égocentrique qui nous donnait la liste des taches à accomplir.

46

"1 - 2 - 3 - 4 -5..." quelque soit le nombre de fois qu'ils comptaient, ils se trompaient. Même lorsque nous étions en rang de quatre. La plupart des jeunes soldats étaient de piètre mathématiciens et ils passèrent vraiment beaucoup de temps à nous compter.

47

Les hommes et les femmes étaient tous chargés de la reconstruction des villes après la guerre. Les femmes courageuses faisaient même les travaux les plus dangereux. C'était difficile d'imaginer cela dans notre Japon. Certaines russes étaient même attirées par les soldats japonais ... c'était de délicieux moments.

48

Dix d'entre nous devions faire ce travail, c'était très dangereux !

49

Décharger à la pèle des tonnes de charbon était aussi notre quotidien. Nous étions pressés sans cesse.

50

Reconstruire les villes était planifié sur cinq ans, comptant sur le travail des hommes mais aussi des femmes.

51

Quelques minutes avant la parade du soir nous volions. Nous volions des ampoules pour notre dortoir et, comme nous avions faim, nous volions aussi du riz et du bambou. Nous ne pouvions malheureusement pas en prendre beaucoup.

52

Je pense que c'était des roues de train. Il fallait faire attention car nous pouvions nous brûler les yeux par la chaleur. Un débris de ferraille me coupa un œil, je ne pouvais plus rien voir, heureusement un médecin allemand m'opéra.

75

J'ai passé deux mois à l'hôpital Drossikovska. J'ai été complètement aveugle pendant deux semaines. J'ai vraiment compris l'importance de voir. Je me suis lié d'amitié avec des compagnons d'arme et un jeune soldat allemand. Après, j'ai passé le temps de ma convalescence à aider les autres pour les remercier. C'était une véritable joie d'aider au quotidien.

53

Je détestais travailler de nuit. Les équipes tournaient. Les prévisions de production étaient très hautes et ils nous pressaient tout le temps ... ce qui provoquait des accidents mortels.

54

La réserve ne contenait que des choses lourdes qui étaient difficiles à transporter. Les soldats japonais travaillaient si bien que le médecin russe s'inquiétait même pour notre santé.

55

Les Japonais avaient toujours du riz avec leur plat. Parfois des Allemands essayaient de se faire passer pour des Japonais pour avoir un peu plus à manger. Ça ne fonctionnait jamais.

58

Ou que nous étions, les autres prisonniers enviaient nos plats. Les plats japonais avaient l'air plus copieux et les Allemands nous regardaient les couteaux à la main. Ils avaient du pain et du potage, nous avions du riz et de la soupe miso (maison).

56

Nous nous douchions une ou deux fois par mois. Il était même devenu douloureux de nous assoir sur le banc de la douche car nous n'avions plus que la peau sur les os.

57

Nous avions organisé un tournoi de pingpong entre les prisonniers allemands et japonais. Peut-être parce que nous tenions la raquette différemment nous gagnions facilement.

Kiuchi Nobuo (retraité de l'armée de l'air japonaise)

Publicité
Commentaires
Publicité