Révolte légitime

Le 8 mai dernier, une violente révolte a éclaté dans l'école de mécanique automobile de Handan (province du Hebei, Nord de la Chine) après qu'un professeur ait battu un élève pendant un entraînement militaire. Le directeur de l'école resté sourd aux protestations des élèves venus lui rapporter l'incident, ceux-ci ont laissé éclaté leur colère. Salles de classe mises à sac, voitures cassées, cours brûlés, toute l'école s'est retrouvée paralysée. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que la situation est revenue au calme, sans que les forces de sécurité finalement dépêchées sur les lieux n'aient eu à s'imposer. Une parenthèse toutefois puisque que la révolte s'est poursuivie les deux jours suivants. Il faut dire que le geste du professeur a seulement servi d'étincelle à une série de griefs accumulés depuis longtemps. Aux brutalités régulières de la part des professeurs, suspectés en outre d'être liés à la mafia locale, s'ajoutent des frais de scolarité excessifs. Pour couper court à cet élan, les responsables ont décidé le 10 mai de fermer l'école pendant 10 jours, invoquant des raisons sanitaires liées à la maladie mains-pieds-bouche qui sévit actuellement en Chine. Un prétexte qui fait difficilement illusion quand on sait que le virus concerne essentiellement les enfants en bas âge et qu'à ce jour, seuls des jardins d'enfants se sont résolus à cette mesure.