Contre le tourisme sexuel
L'industrie du sexe est en train de prendre des proportions
gigantesques dans le sud-est asiatique. Les résultats d'une recherche réalisée
dans quatre pays de la région (Indonésie, Malaisie, Philippines et
Thaïlande) par le Bureau international du travail (BIT) parlent d'eux-mêmes:
la prostitution produit des revenus qui se chiffrent en millions de dollars, et son
poids dans l'économie oscille actuellement entre 2% et 14% du produit intérieur
brut (PIB).
L'étude intitulée The Sex Sector: The economic and social bases of
prostitution in Southeast Asia (L'industrie du sexe: les bases économiques
et sociales de la prostitution dans le sud-est asiatique) assure qu'il est «impossible
de calculer le nombre exact de prostituées que comptent ces pays en raison
du caractère clandestin ou illégal de ce type de travail». Ses
auteurs situent cependant «entre 0,25 et 1,5% le pourcentage de la population
féminine qui se livre à la prostitution». Et, plus grave encore,
des milliers d'enfants, contraints à se prostituer, sont victimes de menaces
et de violences qui leur laissent des séquelles graves et irrémédiables.
Pour combattre ces fléaux, une initiative très concrète a été
lancée par plusieurs organisations non gouvernementales sous le nom de End
Child Prostitution in Asian Tourism (ECPAT) (Mettre fin à la prostitution
enfantine dans le tourisme asiatique). Chaque touriste responsable peut contribuer
à cette campagne en signalant à la police toute activité suspecte
observée dans les lieux qu'il visite ou, à son retour, dans son propre
pays.