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O.N.G. - Extrême-orient(é)
21 mars 2008

La Pérouse en Asie

Laperouse

Le 14 décembre 1786, l'expédition est aux Iles Mariannes.

Il traverse ensuite à nouveau le Pacifique, relâchant à la colonie portugaise de Macao du 3 janvier au 5 février, où il vend les fourrures achetées en Alaska, partageant le profit avec son équipage.

Après une escale à Manille alors sous influence espagnole, on effectue des réparations de fin février à mi-avril. La Pérouse quitta les Philippines le 10 avril, pour se rendre sur les côtes de Tartarie et des îles du Japon. Cette portion du globe n'était alors connue que par des traditions recueillies par les missionnaires. La Pérouse est le premier qui ait levé les doutes que ces récits confus avaient fait naître.

Il se dirige vers les côtes nord-est de l'Asie. Le 6 mai, il est aux côtes de Formose. Le 25 mai, ce sont les côtes de Corée. Il redécouvre l'île Quelpaert (Cheju-do), visitée seulement une fois par des Européens, un groupe de Hollandais qui y firent naufrage en 1653. Il visite la côte est de la péninsule coréenne, puis se rend à Oku-Yeso (Sakhaline).

Le 25 juin, l'expédition est à Ternay en Tartarie. Se trouvant, le 24 juillet, par 51° 1/2 de latitude, la profondeur de l'eau diminua tout à coup, et l'on fut obligé de s'arrêter. La Pérouse chercha vainement un passage où ses frégates pussent entrer sans danger. Il traversa plusieurs fois le canal en allant alternativement de l'est à l'ouest, et s'assura que les hauts fonds qui l'avaient arrêté barraient entièrement le passage. Le vent du sud, qui commença à souffler avec assez de violence, et qui le poussait vers ces dangers, rendit sa position périlleuse. Heureusement une belle baie, qu'il découvrit à la côte de Tartarie, lui offrit un asile sûr ; et les frégates vinrent s'y mettre à l'abri. Cette baie fut appelée baie de Castries au fond du détroit de Sakhaline.

Des canots visitèrent les lieux où les frégates n'avaient pu pénétrer. On ne trouva aucun passage ; il fut même impossible de s'avancer jusqu'à l'embouchure du fleuve Amur, dont on n'était pas éloigné. L'opinion de la Pérouse fut que l'île Ségalien, qui lui restait dans l'est, se trouve effectivement détachée de la côte de Tartarie, mais que le canal qui les sépare est obstrué par les dépôts du fleuve Amur, qui se décharge précisément à l'endroit le plus resserré. La Pérouse, en revenant au sud, ne s'écarta pas de la côte de l'île Ségalien et y découvrit par 45° 10' de latitude, au sud du cap Grillon, le détroit qui porte son nom. Les récits des missionnaires avaient jusqu'alors confondu sous le nom de terre de Jesso toutes les terres qui sont au nord, du Japon la découverte de ce détroit nous a fait connaître qu'elles forment deux îles, dont l'une est Ségalien, détachée par le détroit de la Pérouse, et l'autre, l'île Chika, séparée de la grande île du Japon par le détroit de Sangaar, que l'on connaissait depuis longtemps. De Pries, navigateur hollandais, qui découvrit la terre des Etats, située à l'est du détroit de la Pérouse, en 1643, avait pris les terres de Ségalien et de Chika pour les pointes avancées d'une grande baie, dans laquelle il n'avait pas. voulu risquer de s'engager. La fréquence des brumes, qui a si fort embarrassé la navigation des frégates françaises, a été sans doute la cause de son erreur.

Le 15 août au détroit de Lapérouse (entre le Japon et Sakhaline), les habitants d'Hokkaido lui montrent une carte, mais il ne trouve pas le détroit et met le cap au nord vers la péninsule du Kamtchatka, qu'il atteint en septembre 1787. La Pérouse, après avoir vérifié les découvertes des Hollandais, traversa les îles Kouriles, entre l'île de la Compagnie, ainsi nommée par de Pries, et l'île Murikan ; le détroit reçut le nom de canal de la Boussole.

Il vint ensuite relâcher au Kamtschatka, et se repose chez des Russes. Du 6 au 29 septembre, l'expédition s'arrête à Saint-Pierre et à Saint-Paul (Avatscha Pétropavlosk) au Kamchatka. Il reçoit des instructions de Paris par le truchement de Barthélemy de Lesseps, vice-consul de la France à Kronstadt et oncle du futur constructeur du Canal de Suez, pour faire un rapport sur la colonisation en Australie.

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