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O.N.G. - Extrême-orient(é)
11 mars 2008

Khun Sa Blues

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Né d'un père chinois et d'une mère shan le 17 février 1933, Khun Sa a beaucoup appris en matière de combat et de trafic d'opium des anciens nationalistes chinois du Kuomintang (KMT), chassés de leur pays par les forces communistes. Au début des années 60, celui qui s'appelle aussi 张奇夫 (Zhang Qi Fu son vrai nom) s'établit comme l'un des acteurs majeurs du Triangle d'or.

Khun Sa subit pourtant un sérieux revers en 1967 lors de la Guerre de l'opium, qui l'oppose au KMT dans la jungle au Laos. Les forces laotiennes interviennent en bombardant les deux ennemis, récupérant l'opium au passage... L'homme n'a pas plus de chance avec la junte birmane qui l'emprisonne en 1969 pour ses liens avec la rébellion shan, avant de le libérer cinq ans plus tard en échange de deux médecins russes enlevés par la guérilla.

Khun Sa cherche alors des cieux plus cléments en Thaïlande, s'installant sur une colline sous la protection de l'Armée Shan Unie. Mais la présence du roi de l'opium sur leur sol indisposent les autorités de Bangkok qui le chassent en 1982 et l'homme trouve alors refuge à Ho Mong, niché dans une jolie vallée située en Birmanie près de la frontière thaïlandaise.

Sur le plan militaire, Khun Sa continue également de se battre contre les forces de la junte, mais aussi des guérillas rivales comme celles de l'ethnie wa, avant qu'il ne se décide d'accepter en janvier 1996 la main tendue de la junte qui lui garantit une amnistie contre l'arrêt des combats. Le seigneur de guerre décide alors de dissoudre l'Armée Mong Taï composée d'environ 10.000 hommes et de s'installer à Rangoon.

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