17 février 2014
Le goût chinois de tout enfermer et de tout réduire
Il y a toujours eu dans le goût chinois un besoin de tout enfermer et de tout réduire, mais ce goût, dans les derniers siècles, est devenu dominant. Il leur faut les arbres nains, les étangs qui représentent des mers, les bassins qui représentent des étangs, les cailloux qui figurent des montagnes, sans qu'ils arrêtent jamais dans ces inventions diminutives. On dirait qu'ils n'aiment vraiment que ce qu'ils ont capté, ce qu'ils tiennent à leur merci, sans qu'on sache jamais dans quel sens va se développer leur sollicitude équivoque, du côté de la caresse ou de la torture.
Abel Bonnard
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