Les new-wavers

Les New-Waves de la tendance "hyper-normale" voudraient ressembler à tout le monde tandis que ceux de la tendance dite "hyper-hard" voudraient ressembler à tous ceux qui volontairement se ressemblent. Alors que les premiers sont attirés, par perversion, par les modèles les plus insipides et théoriquement les plus anodins qui soient (le fonctionnaire sans fantaisie des années 50), ces derniers adopteront des tenues spectaculaires et excentriques à condition qu'elles soient uniformes : celles des pays totalitaires (Chine populaire). des corps de métier (postier) ; celles des prêtres à col blanc ou même le look si uniforme, à nos yeux, des Japonais. Qu'il s'inspire du folklore stalinien du IIIe Reich ou de la Chine populaire, le New-Wave hyper-hard n'est ni un fasciste, ni un communiste : c'est un New-Wave. S'il s'habille en commissaire du peuple, en nazi ou en gardien de la révolution, sa manipulation des clichés se veut strictement spectaculaire. Pour rompre avec la tradition 70 de la conscience et du doute, il feint de participer à l'enthousiasme artificiel et crédule des masses fascinées par le stalinisme. l'hitlérisme et le maoïsme. Mais cette provocation reste encore l'expression extrémiste et paradoxale d'une pensée gauchiste poussée à son paroxysme : la dénonciation par l’adoption

Soral Obalk Pasche - Les mouvements de mode (expliqués aux parents)