Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
O.N.G. - Extrême-orient(é)
25 avril 2013

Aventures d´un gentilhomme breton aux îles Philippines

I-Grande-6626-aventures-d-un-gentilhomme-breton-aux-iles-philippines

Le 4 juillet 1820, un jeune Breton, depuis peu chirurgien de marine, arrive en baie de Manille, capitale des Philippines, alors colonie espagnole. Paul de la Gironière n'a que 23 ans, mais il éprouve un tel coup de foudre pour ce pays qu'il décide d'y rester. Il y connaîtra l'amour, la gloire et la fortune, y vivra de formidables aventures et y subira aussi de terribles épreuves. Le 29 octobre 1838, le coeur brisé après avoir perdu tous ceux qu'il aimait, il reprendra la mer pour regagner la Bretagne laissant pour toujours une partie de lui-même dans ce pays.

Ecrit il y a un siècle et demi et depuis longtemps introuvable et oublié, ce récit autobiographique reste toujours aussi captivant que lorsqu'il fut publié par son auteur en 1855. Ethnologue avant la lettre, Paul de la Gironière se révèle un remarquable observateur de la société coloniale espagnole ainsi que des populations indigènes dont il partage l'existence. Il peint aussi avec beaucoup de précision et d'enthousiasme la flore et la faune, parfois bien dangereuse, des Philippines. On est tenu en haleine de la première à la dernière page par les aventures incroyables que fait revivre l'auteur, lequel n'a pas hésité à se lancer dans des expéditions d'une folle audace, ni à braver cent fois les pires dangers.

Ce récit est également passionnant par ce qu'il nous révèle de la vision du monde et parfois des préjugés, mais aussi des aspirations généreuses d'un jeune Breton du début du XIXè siècle rencontrant à l'autre bout du monde des populations dont a priori tout le sépare. D'une certaine façon, ce livre est aussi représentatif des destins qu'ont pu connaître depuis cinq siècles d'innombrables Bretons partis comme Paul de la Gironière à l'aventure aux quatre coins du monde et dont il ne nous est parvenu malheureusement que de trop rares témoignages.

Publicité
Commentaires
Publicité