Faits en Asie

Population chinoise
Après trente années d’application très stricte de la politique de « l’enfant unique », la population chinoise connaît un retournement démographique : pour la première fois, le nombre de Chinois âgés de 15 à 64 ans (soit 937 millions sur une population totale de 1,354 milliard d’habitants, sans inclure Hong Kong, Macao et Taïwan) a baissé de 3,45 millions en 2012, une première depuis plusieurs décennies, selon le Bureau national des statistiques. 194 millions ont désormais 60 ans ou plus, soit 14,3 % de la population (contre 23,3 % en France). Ils ne représentaient que 5 % de la population en 1982 et 10 % en 1999. D’ici 2050, la population active devrait diminuer de 165 millions de personnes, alors même que la couverture sociale et médicale de la majeure partie de la population demeure balbutiante. La Commission nationale du planning familial, contrôlée par le Parti communiste chinois, pourrait donc décider d’assouplir cette politique, en autorisant les couples citadins à avoir un second enfant.

Le Japon veut redevenir une vraie puissance
Changement majeur prévisible au Japon, où le nouveau Premier ministre, Shinzo Abe, a annoncé son intention d’amender la Constitution d’après-guerre, dictée et imposée par les États-Unis. En particulier l’article 96 (révision de la Constitution) et l’article 9, qui stipule notamment qu’« aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l’ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ainsi qu’à la menace ou à l’usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux ». Durant sa campagne, Abe avait indiqué qu’il entendait revoir le concept de « forces d’autodéfense », la terminologie officielle, pour en faire une « forte armée ». Symboliquement, le budget de la défense est en hausse pour la première fois depuis 11 ans, avec 52 milliards de dollars.

Le Zambèze plutôt que la Corrèze.
Le Club de Paris vient d’annuler 6 milliards de dollars de dette, en supprimant la moitié de la dette de divers pays en voie de développement (dont, sous la pression du Japon, 5 milliards pour la seule Birmanie, qui est pourtant un nouvel eldorado en matière pétrolière et en métaux rares, très convoités par ses voisins asiatiques). Dans l’opération, la France perd 500 millions de dollars (371 millions d’euros). L’allégement de la dette vise à soutenir les efforts réalisés par le nouveau gouvernement « démocratique ».

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