Fatigue

Evidemment, il peut paraître convenu et facile de critiquer les racistes dans un monde où ils sont peut-être les derniers proscrits, les ultimes pestiférés... Mais tout est une question de contexte, d'environnement d'ambiance... Quand on fréquente un (micro) milieu où les racistes sont majoritaires, la norme s'inverse, la polarité du conformisme bascule, les référents se substituent...

Ainsi le raciste aime-t-il parler de « pute à nègres » pour qualifier celles qui préfèrent se faire percuter par un grand black musculeux chaudard dans la rue que par un aryen à lunettes et épaules étroites spécialiste en marketing internet, grand lecteur d'Evola et de Rosenberg. Bien que l'on comprenne, ô combien, qu'une telle injustice lui soit insupportable, on saisit moins facilement son extrême indulgence envers les soldats de l'occident pur et blanc qui passent leurs vacances en Thaïlande ou pour les « errements » de fin de soirées des « camarades » grands amateurs de Fatima ou de Sarah. « Tant qu'il n'y a pas procréation! » se plait-il alors à ricaner en bon beaufard libidineux qu'il ne cessera jamais d'être. C'est ainsi que l'on perçoit d'évidence que ce qui le gêne et le heurte dans l'expression « pute à nègres », c'est bien entendu le « à nègres » et pas du tout le « pute ». Car les « putes à blancs », les collectionneuses de crétins tatoués, les suceuses de demi-chefs en tous genres, les frénétiques de la braguette dorée, tout cela va très bien, ne pose aucun problème, puisque – et c'est bien là l'essentiel - cela se passe « entre-soi ».

Adepte d'une morale purement chromatique, il se félicitera par exemple hautement que telle adepte de gang bang ait toujours – sorte de Jeanne d'Arc de la partouze- refusé la participation de noirs à ses jeux collectifs. Heureusement, il est vrai, qu'il y a encore des femmes qui ont des valeurs!

A moy que chault !