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O.N.G. - Extrême-orient(é)
6 février 2013

Sauts en parachute

PREM

J'ai aussi fait trois sauts en parachute, deux opérationnels et un pour le plaisir. La première fois, c'était à Ninao pour porter renfort à une unité qui était déjà accrochée par les Viêts. Nous avons sauté d'un Dakota sans entraînement, Romain F. nous avait donné quelques expliquations au sol mais les Moï n'avaient pas tout compris et certains sont restés accrochés dans les branches. Nous savions qu'il ne fallait pas "refuser le sol", ne pas l'appréhender "c'est la terre qui monte, ce n'est oas toi qui descends", sinon on se cassait les chevilles. Nous descendions à quarante kilomètres/heure. Nous pouvions tirer sur les suspentes pour diriger mais nous hésitions et nous n'avions qu'un parachute dorsal. Nous étions un petit peu inquiets quand même mais contents de sauter car normalement les sauts étaient reserver aux unités d'élite (les parachutistes). (...) La convention de Genève précise qu'on n'a pas le droit de tirer sur des paras en l'air ; en regardant ma coupole après mon premier saut, j'ai vu un petit trou noir dans la toile, c'était un trou fait par une balle ! J'avais donc servi de cible !

La deuxième fois j'ai sauté à Hué dans une prairie, c'était moins impressionnant, il n'y a pas eu d'accrochage, les Viêts se sont enfuis. Une compagnie, c'est cent cinquante hommes qui sautent en même temps, d'en bas, ca donne l'impression qu'il y a beaucoup de monde ! Cette fois, l'avion qui nous avait largués était un Junker, on se cognait la tête dans la portière qui n'était pas plus haute que deux carreaux de ma véranda actuelle. Le largueur nous tapait sur le crâne pour qu'on baisse la tête, il vérifiait que le SOA (sangle de sept mètres accrochée sur le dessus du parachute) était bien en place et on se lançait dans le vide. C'était impressionnant car très vite on n'entendait plus rien, l'avion s'était éloigné, c'était le silence absolu, le parachute ne s'ouvrait qu'après sept mètre !

La troisième fois, j'ai sauté pour le plaisir dans le secteur de Thundomote avec mes copains paras. J'avais dû signer une décharge, l'armée ne me couvrait pas. Je sauterai aussi pour le plaisir, plus tard en Algérie au sous-secteur de Koléa avec le 2e RPIMA.

Mon Grand-Père

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