Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
O.N.G. - Extrême-orient(é)
30 janvier 2013

Mondo Cane

mondo cane

Inventant à lui seul un sous-genre très particulier, le "mondo", Mondo Cane a bien sûr influencé des films comme "Cannibal Holocaust" ou encore la série des "Face à la mort" en montrant sous forme d'un pseudo documentaire, des images plus ou moins réelles, récupérées au quatre coins du monde. Des images choquantes, folles, pittoresques, horribles bref tout ce qui peut dégoûter ou étonner le plus simple spectateur. Si "Face à la mort" s'efforce de montrer les morts les plus horribles possibles, Mondo Cane n'est pas censé montrer des morts diverses mais des événements différents, passant de certaines mœurs particulières à des traditions douteuses.

Mais force est de constater que le film a beaucoup vieilli, puisque nous montrant des images qui maintenant, peuvent être montrées presque sans aucun problème à la t.v... mais presque. Car mondo cane reste tout de même un film choc qui montre la réalité comme jamais on ne l'avait vu en 1962. Aujourd'hui, peu de scènes réussissent à révulser le spectateur, du moins dans ce premier volet, puisque "Mondo Cane" verra une belle flopée de suites lui succéder, il existe donc sûrement bien pire. Le concept de "Mondo Cane" est de montrer tout simplement que nous vivons dans un monde de chien comme son titre l'indique. La structure de "Mondo Cane" est d'ailleurs assez particulière, on ne sait jamais sur quoi on va tomber : une scène nous faisant détourner les yeux de l'écran ou une séquence finalement soft ? Mélangeant scènes réelles et d'autres mises en scènes, le film prend une tournure parfois débile comme cette scène insistant sur le voyage de vieux retraités à Hawaï.

L'un des rares moments véritablement insupportables du film nous montre des fêtes traditionnelles asiatiques à Pékin, entrecoupées de scènes prenant pied dans "la maison de la mort", un bâtiment où est entreposé des malades incurables, agonisant flétris et squelettiques devant la caméra. Parfois, certaines images frappent méchamment l'esprit du spectateur comme celle, très impressionnante, d'une mer d'ossements, ou d'enfants nettoyant amoureusement quelques dépouilles, en frottant bien les crânes et les os qui leur tendent les mains. Mais ce ne sont que quelques fragments morbides et malsains, noyés dans un pseudo documentaire, qui aujourd'hui reste surtout une curiosité, parfois douteuse et ambiguë il faut bien l'avouer. Mais ce que réussit en parti "Mondo Cane", c'est cette impression étrange (coupable ? secoué ?) qui se dégage après avoir vu le film dans son intégralité, peut être l'impression d'avoir vu un véritable "monde de chiens".

Publicité
Commentaires
Publicité