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O.N.G. - Extrême-orient(é)
31 décembre 2012

La politique de Gribouille du PDG d’EDF…

Sans titre

Grand patron de presse qui, il faut bien le dire, ne tenait pas tous les journalistes en très haute estime, feu Robert Hersant contait volontiers l’apologue suivant : "Quand je prends le contrôle d’un titre, la première fois que je siège au conseil d’administration, je demande bien poliment aux représentants du personnel la permission d’aller pisser, la deuxième fois je vais pisser sans leur demander la permission, et la troisième je leur pisse dessus."

Cette manière de faire n’est pas sans évoquer, mutatis mutandis, les procédés dont aiment à user nos amis et néanmoins concurrents chinois. S’ils commencent par faire aux Occidentaux grand compliment et bon usage de leurs petites astuces et de leurs grandes prouesses technologiques, l’étape suivante, une fois qu’ils les ont assimilées, consiste à les reproduire, voire à les améliorer pour leur propre compte. Enfin, troisième étape, ils revendent à bon marché ce qu’ils ont appris à fabriquer avec notre collaboration, quitte à ruiner sans vergogne ceux qui furent leurs imprudents initiateurs.

C’est bien pourquoi, s’il est vrai que pour vendre une centrale nucléaire d’un type nouveau à la China Guangdong Nuclear Power Company, M. Henri Proglio a inclus dans l’accord qu’il a signé en novembre 2011 avec ce partenaire la livraison de secrets industriels particulièrement précieux, le président d’EDF, dans l’hypothèse la plus favorable, a mené une politique de Gribouille ; dans l’hypothèse la plus désobligeante, il a poignardé dans le dos la filière nucléaire française…

Il y a dix ans, la Chine concluait des accords de la même farine avec la société française Alstom, alors en pointe dans le domaine de la grande vitesse ferroviaire. En 2008, la Chine ouvrait, avec des trains construits par ses propres moyens, sa première ligne TGV. Avant-hier, elle inaugurait le trajet Pékin-Canton, un parcours de 2 300 kilomètres qui assurera aux passagers une vitesse commerciale de 300 kilomètres/heure. D’ici 2020, le réseau du TGV chinois passera de 9 000 à 16 000 kilomètres…

Quand la Chine s’éveillera, a dit Napoléon, le monde tremblera. La Chine est très bien réveillée.

Boulevard Voltaire

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