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O.N.G. - Extrême-orient(é)
29 novembre 2012

Brasillach et la mutinerie de Yên Bái

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L'accusation : Les Allemands ont néanmoins commis des atrocités. Or vous avez écrit que vous les teniez pour des « copains » et des « frères ».
Robert Brasillach : Je ferai d’abord remarquer que ces phrases ont été écrites avant les grandes tragédies de l’Occupation : Ascq, qui est d’avril 1944, Oradour, qui est de juin 1944. Les massacres d’otages m’ont toujours paru une chose révoltante, mais je suis bien obligé de convenir, avec l’histoire, qu’ils ne sont l’apanage d’aucun peuple. Il y a quarante ans les Anglais, à l’indignation unanime, ont procédé de même avec les Boers. Les communistes ont réuni des documentations impressionnantes et inépuisables sur les procédés employés par la France en Indochine en 1930 après la révolte de Yên Bái. Je relisais au mois d’août, un livre de Mme Andrée Viollis, préfacé par André Malraux, SOS Indochine, en même temps que je lisais dans les journaux nouveaux les récits d’atrocités variées. Ils avaient l’air calqués sur ceux de Mme Viollis : villages passés au fil de l’épée, enfants massacrés, tortures sexuelles par l’eau ou l’électricité, etc. Il faut décidément se dire que les polices politiques sont les mêmes sous tous les régimes. Je n’ai pas pensé qu’il fallait confondre la France entière avec les salariés de la Gestapo, pas plus qu’il ne fallait confondre les massacreurs d’Oradour avec les soldats dont la résistance et le courage sont salués aujourd’hui par la presse anglaise, et dont j’estimais alors, avec le maréchal Pétain, qu’ils défendaient la civilisation occidentale. Il s’agissait pour moi de donner une expression un peu littéraire au terme bien connu de « frères d’armes » dans une lutte commune.

Robert Brasillach - Les raisons d'un engagement (pdf)

Le Parti nationaliste vietnamien (Việt Nam Quốc Dân Đảng, VNQDĐ) organisa une mutinerie dans une garnison du nord de l’Indochine le matin du 10 février 1930. Après une apparence de victoire initiale, la révolte fut rapidement mâtée. La justice poursuivra 547 personnes, dont 80 seront condamnées à mort (tous les condamnés ne seront pas tous exécutés), 102 aux travaux forcés à perpétuité, 2 à la détention à vie, 243 à la déportation et 43 à d’autres peines de travaux forcés. Dix-huit insurgés ont été acquittés et 58 relâchés faute de preuves. Le Parti communiste profita de ces jugements pour organiser une campagne d’agitation.

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