Zentropaquezako ?

Pourrais-tu expliquer aux jeunes espagnols qui ne vous connaissent pas ce qu’est Zentropa?

Zentropa c’est bien sûr un site internet, qui est notre principale vitrine et qui est mis à jour plusieurs fois quotidiennement depuis des années. Mais Zentropa c’est aussi beaucoup plus que ça. C’est une communauté a communauté fondée sur le triple principe de la fidélité, de la création et de l’espérance.

- Fidélité aux principes d’honneur, de dignité, de respect, de culture et de camaraderie constitutifs de la spécificité de l’homme européen et pour lesquels tant sont morts.

- Création de nouveaux argumentaires, de nouvelles formes d’expression et d’agitation politico-culturelle, de nouveaux rapports militants.

- Espérance non pas dans l’utopique avènement définitif d’un monde meilleur mais dans l’idée que des hommes peuvent encore désobéir à leur temps.

Cette communauté organise des concerts, des conférences, produit des textes, des images, des vidéos, participe à diverses initiatives politiques, culturelles et caritatives dans différents pays.

La communauté Zentropa est-elle internationale? Dans quels pays trouve-t-on des zentropistes?

La communauté Zentropa est composée d’européens résidant sur tous les continents. Nous avons des membres actifs en France, en Irlande, au Québec, en Italie, en Chine et des camarades et sympathisants dans beaucoup d’autres pays.

Quelles sont selon toi les relations qui existent entre l’art et la politique?

L’art est l’expression d’un génie individuel mais aussi d’un génie national, fuit d’une culture spécifique, d’une histoire particulière. Il est donc éminemment politique en tant que représentation et illustration de la communauté, de la « polis », la vie de la cité. Cependant il faut se garder de considérer l’art comme un « outil politique », l’art ne doit pas être soumis à l’idéologie mais la prolonger, la sublimer, la transfigurer pour tenter d’atteindre le Vrai et le Beau.

Que penses-tu de la lutte étudiante et par quels biais penses-tu qu’il soit possible pour la jeunesse de se faire entendre et faire reconnaître ses droits?

Plus les jeunes prennent tôt conscience de leur aliénation au système et plus leur engagement conte celle-ci aura de chances d’aboutir. Les étudiants sont un élément central de la société, car ils représentent ses futurs « élites », ils sont donc également centraux dans la lutte politique. Si le combat de ses étudiants s’appuie sur un programme solide et cohérent et est mené de façon constante et passionnée, il peut bien évidemment porter ses fruits. A ce titre, on peut observer l’exemple du Blocco Studentesco qui, à force de travail, de courage et de persévérance, a réussi à s’imposer dans les lycées et universités italiennes, à obtenir des élus et à peser sur les décisions de l’administration.

Pour toi, quel est aujourd’hui le rôle de l’internet et des nouveaux moyens de communication dans la transmission notre message au plus grand nombre ?

Il est évidemment central et fondamental tant internet et l’image ont pris une place primordiale dans l’existence quotidienne de nos compatriotes. Qu’on le regrette ou non, les gens passent énormément de temps derrière leur écran, on ne peut donc se priver de ce média pour les atteindre même si c’est pour les encourager justement à rompre avec le monde virtuel, à « casser leur télévision » et à réinvestir le monde réel et les formes de socialité traditionnelles.

Merci de nous avoir accordé cette entrevue. Si tu as un mot à ajouter à l’attention de nos lecteurs…

Je voudrais surtout leur dire d’être des protagonistes. On ne peut regretter le monde tel qu’il est si on ne donne pas tout pour essayer de le changer. Dans tous les domaines, par tous les moyens, il faut agir, intervenir, créer, proposer, construire! Partout, à tout moment et pour totu le monde il y a quelque chose à faire, du collage d’affiches à la création d’une association caritative en passant par la récolte de fonds, le tag, l’écriture, la peinture, la musique, le sport, la poésie.. etc… etc! Il n’y pas d’excuse à l’inactivité et au renoncement.