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O.N.G. - Extrême-orient(é)
5 octobre 2012

La Souris Déglinguée & nous…

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Dans le ciel de l’URSS

”(…) Oui je me rappelle toi et tes amis
De la terrasse du “Père Tranquille”
Vous êtes partis Porte Dauphine
Protester devant les grilles
De cette putain soviétique d’ambassade du Goulag
Pour honorer la mémoire des victimes du massacre.”

La Souris Déglinguée, album Granadaamok (1997)

“Jean Nouyrigat a joué un rôle important dans ce qu’on nomme, faute de mieux, le mouvement national. A l’enseigne du “Père Tranquille”, pendant une trentaine d’années, tant dans son restaurant que dans le bistrot qui lui succéda, conséquence de la transformation du quartier imposé par la Tour Montparnasse, se retrouvaient des roycos, des fachos, des cathos tradis, des anarcho-roycos, des anarcho-fachos, des cathos pas tout à fait tradis, un merveilleux marchand de pommes de terre, des curés en soutane, des amateurs-dégustateurs de vins de Loire, des lunaires égarés, j’en passe et des Meyer, puisque l’on trouvait même un agent secret de l’Irgoun.

Il y avait des après-midi littéraires avec Alexandre Vialatte, Jacques Perret, Georges Laffly, ADG, Jean Rimèze, Philippe Vilgier, etc., ou journalistiques : Serge de Beketch, Pierre Chaumeil, Paul Ribeaud, Bernard Lugan, Montaldo - qui ne doit plus s’en souvenir. L’abbé Aulagnier (dit “Aulala”), l’abbé Laguérie, l’abbé Laurens assuraient le spirituel. C’est au “Père Tranquille” qu’est né le Front national, nonobstant l’histoire officielle. C’est au “Père Tranquille” que j’ai embauché Pierre Durand, Jean Cochet et Alain Sanders à Présent. J’y tenais les conseils de rédaction de L’Anti-89. C’est au “Père Tranquille” que se monta notre participation contre-révolutionnaire à la grande fête catholique du 15 août 1989. C’est Jean Nouyrigat qui assura la réalisation de mon projet : l’érection d’une guillotine, copie conforme de l’authentique. La photo fit le tour du monde.

Ala fin du déjeuner, Nounours circulait entre les tables, sa bouteille à la main. Chacun avait droit à son commentaire. L’index levé, d’une voix où roulait un robuste accent fouchtra-béarnais, il disait : « Bonne question ! », avant d’y répondre. C’était la version soft de ses interventions. Dans la hard, il tonnait : « S’il vous plaît ! » Son regard s’enflammait. L’accent se faisait terrible. Le vin chaud du soldat commençait à bouillir. Il rétablissait vigoureusement sa vérité, selon les canons du “Père Tranquille”. On venait autant pour le spectacle que pour le reste.”

François Brigneau

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