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O.N.G. - Extrême-orient(é)
27 juillet 2012

Mercenaires tradilandais

Sans titre

Je ne suis pas homme à cracher sur les mercenaires, ces jeunes hommes qui ont choisi d’aller se faire trouer la peau pour un pays qui n’est pas le leur. Parfois, on n’a pas vraiment le choix. Il y a plusieurs types de mercenaires. D’abord, le volontaire, celui qui décide de soutenir une cause qui lui est chère, comme Stéphane Zanettacci mort dans les rangs des Phalanges au Liban ou nos camarades partis armes au poing défendre l’Espagne libre, la Croatie libre ou le pays Karen libre. Ensuite, le baroudeur, « l’affreux », celui de la chanson de Serge Reggiani, amateur de prime et de castagne, qui fit la gloire du Katanga, du Biafra ou du Kivu. Enfin, le mercenaire par obligation, comme le Suisse d’antan qui allait gagner sa vie (et souvent la perdre…) sur les champs de bataille de l’Europe entière parce que son pauvre (les temps ont bien changé…) pays ne pouvait le nourrir ou comme ceux qui sont « enrôlés de force », citoyens d’un pays qui n’est pas le leur : Polonais de 1815 à 1918, Slovaques de 1919 à 1939 et de 1945 à 1990, Baltes de 1945 à 1991… Désormais, il y a une autre catégorie de mercenaire, le « mercenaire par obligation de manger ». Tradilandais dans l’armée française ou Français servant dans des compagnies de sécurité envoyé en zone de guerre pour le compte des multinationales. Le prix du danger. (...) En 1914, pendant que les bons républicains planquaient leurs jeunes élites à l’arrière, l’Action Française perdait au feu 90 % des siens. Aucun parti n’a subi une telle saignée. Et pourquoi sont-ils morts ? Pour le compte de ce contre quoi ils combattaient. Le vrai patriotisme, c’est parfois de prendre les armes ou de les retourner contre ceux qui ont usurpé le pouvoir dans le pays qui vous a vu naître ou qui prétendent parler en son nom : Vendéens en 1792, partisans de la Révolution Nationale en 1940. 1919, une femme vêtue de noir pleure dans son salon sous le crucifix, un exemplaire de l’Action Française posé sur la table. Elle pleure son mari, officier radié en 1905 pour catholicisme et mort comme simple soldat en 1914 et son fils aîné mort en 1918. Elle regarde par la fenêtre le député radical gras à lard, enrichi par les profits de guerre…1962, sur un bateau qui part sans espoir de retour, une femme pleure son père et son oncle tombés à Monte Cassino pour « délivrer » une métropole qui, pour toute récompense du sacrifice immense consenti par les Français d’Algérie, les livra au couteau des égorgeurs. 2006, une jeune mariée tradilandaise pleure en attendant des nouvelles de son mari, envoyé au Liban servir les intérêts de ceux qui la discriminent. Pour ne plus jamais revoir de pareilles scènes : une seule solution. Ne plus jamais êtres mercenaires mais soldats. Soldats pour la défense de notre vraie patrie et de nos vraies valeurs. Soldat dans l’armée tradilandaise. Tradiland, par toi, pour toi ! La Gueuse ne veut pas de nous dans ses assemblées, dans ses universités, dans ses administrations, dans ses bibliothèques ? Elle ne nous aura pas dans ses charniers…

 Lettres Fersannes n°72 - mars 2007

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Commentaires
S
Le volontariat dans les guerres étrangéres est une tradition française, elle aussi, il faudrait la perdre ?
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