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O.N.G. - Extrême-orient(é)
2 juillet 2012

Expliquer aux cochinchinois et aux vénusiens qu’il ne faut pas être homophobe

Sans titre

Daniel Estulin a très bien expliqué dans son "Tavistock Institute" le lien entre l’occultisme et les Beyonce, Rihanna ou Lady Gaga, les rappeurs Eminem, Fatboy Slim ou LL Cool J. Le vieux travelo râpé nommé Gaga qui n’est ni une femme ni une jeune ni une chanteuse ne cesse de nous rappeler à chaque occasion combien il faut être comme ceci et combien surtout il ne faut pas être comme cela. Pressée de remplir l’enfer de toutes les ouailles qui se bourrent l’iPod ou remplissent ses salles de concert, Lady Gaga ne vient pas pour chanter pour distraire ou pour déchaîner l’angoisse orgiastique des foules que j’avais étudiées il y a une quinzaine d’années ("la Damnation des stars", Filipacchi) ; Lady Gaga vient là pour nous faire la morale comme la Gorgone trouée Madonna, aussi prête à expliquer aux cochinchinois et aux vénusiens qu’il ne faut pas être homophobe et qu’il ne faut surtout pas voter pour le Front national.

Philippe Muray avait dit que le mode de conjugaison de l’époque était l’impératif (fais ci, fais cela, sois ceci, sois cela, achète ceci, achète cela), et que cet impératif se faisait comminatoire, menaçant même. Il en est de même dans cette société asphyxiante qui a élevé le satanisme à la hauteur d’un art d’industrie : qu’il s’agisse de jeux vidéo pour enfants, de livres d’ogres pour enfants, de littérature occultiste, de l’extension du potterisme, de l’attrait pour les monstres, du recyclage isiaque et maçonnique de vidéoclips, cette société adore son maître et la technophilie, on peut la dire satanicienne.

On peut la dire aussi très pédagogue, la société, très autoritaire, sûre de son fait, pédante et doctorale. La vioque Madonna est là pour purger son public de son âme, elle est là pour le plumer, elle est là enfin pour le vêtir, le conditionner et pour le programmer.

L'après Libre Journal

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