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O.N.G. - Extrême-orient(é)
31 mai 2012

Casapound, face à la répression, la révolution !

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Depuis plusieurs années déjà, les yeux de nombreux militants identitaires européens se tournent vers l’Italie et l’expérience innovante et iconoclaste de « Casapound », ce mouvement politique et social qui, sous l’emblème de la tortue fléchée, se présente comme rassemblant les « fascistes du 3e millénaire ». Dans cette expression réside d’ailleurs peut-être la première des forces de Casapound: assumer le passé, sans le sacraliser ni s’y enfermer, tout en étant constamment tourné vers l’avenir et en inventant et agissant en permanence.

Grâce à cette dynamique, Casapound a réussi en quelques années à s’imposer comme la principale force radicale alternative en Italie. Occupations non conformes, bars, restaurants, permanences, clubs sportifs, concerts, expositions, manifestations, livres, projets de loi.. le bilan de Casapound impressionne et, parti de Rome, le mouvement essaime désormais dans toute l’Italie, de Bolzano à la Sicile.

L’originalité de Casapound réside sans doute principalement dans l’aspect exclusivement positif et constructif de son discours et de ses actions, un volontarisme optimiste et joyeux qui tranche avec un milieu trop souvent aigri, simplement réactif ou nostalgique, inutilement agressif et purement critique. Tout en étant capable de démonstrations de force dans la rue lorsqu’il est attaqué ou agressé, le mouvement Casapound est parvenu à démontrer que la radicalité n’était pas synonyme d’extrémisme et de marginalité asociale, bien au contraire. C’est en plaçant l’amour des siens et de sa communauté au coeur de son combat que Casapound a notamment réussi à séduire de très nombreux jeunes, exaltés par sa vision à la fois virile et chaleureuse de la camaraderie politique, faisant de son syndicat étudiant le « Blocco Studdentesco », l’une des toutes premières organisations estudiantines du pays, remportant de larges succès électoraux dans les lycées et les facultés.

Cette montée en puissance de Casapound n’a évidemment pas échappé au système qui en a désormais fait la cible privilégiée d’une répression féroce. Cas le plus emblématique des diverses tentatives d’intimidation dont est l’objet la communauté Casapound, la figure d’Albertino Paladino, dit « Zippo », jeune cadre du mouvement âgé de 23 ans, embastillé suite à une bagarre sur la base d’un unique témoignage émanant d’un adversaire politique, exhibé menotté face aux journalistes, jeté en prison plusieurs semaines et depuis lors maintenu en « résidence surveillé », sans possibilité de communication (ni téléphone, ni internet, ni courrier…) et ce malgré un casier judiciaire totalement vierge. Un traitement féroce et totalement disproportionné qui fait de « Zippo » un véritable prisonnier politique et un cas sans précédent dans l’histoire récente de l’Italie. Plusieurs autres jeunes militants ont ainsi subi les foudres de la justice italienne désormais aux ordres du sinistre Mario Monti, président du conseil ultra-libéral, non élu mais imposé par les banques et les instances transnationales et qui incarne l’exacte antithèse de ce que représente et promeut Casapound qui a déjà plusieurs fois manifesté contre lui et sa politique de dérégulation et de soumission aux diktats de la Finance.

Parallèlement à ces attaques gouvernementales, Casapound doit également affronter les éternels idiots utiles du système, à savoir les « antifascistes » des groupuscules marxistes et des centres sociaux, cette extrême-gauche crépusculaire qui n’existe plus que négativement, par son opposition et sa haine recuite, et qui multiplie les attaques et les agressions contre les militants à la tortue fléchée .

Ainsi, le vendredi 23 mars dernier, près de 200 « antifas » casqués et armés attaquaient le siège du « Circolo futurista », l’association culturelle et artistique de Casapound qui s’apprêtait à fêter ses cinq année d’activités dans le quartier populaire de Casal Bertone. Virilement repoussés et chassés jusqu’à leurs propres locaux, les farouches «antifascistes » auront ensuite l’audace bouffonne de prétendre avoir organisé un « cortège démocratique » (alors que photos et vidéos les montrent se dirigeant vers le « Circulo futurista », masqués, casqués, brandissant des chaînes et des couteaux…) et avoir été agressés par les militants patriotes…. L’honneur de ces gens là est décidément à la hauteur de leur efficacité politique à l’heure où, pour de prétendus « communistes » et « anti-capitalistes » il y aurait sans doute des cibles plus prioritaires qu’une galerie d’art et un centre culturel non-conforme et alternatif.

Face à ce climat hostile, Casapound continue à se battre pour imposer son droit à mener son combat politique au grand jour et à accéder sans restriction à l’espace public. Dans cette optique, l’organisation dirigée par Gianluca Iannone multiplie les actions et les projets, de la mise en place d’une ligne téléphonique d’urgence pour les italiens en difficulté à un projet de loi favorisant l’aménagement du temps de travail des femmes enceintes et des jeunes mères en passant par des collages et des tractages presque quotidien… Un travail acharné et permanent qui est la principale clef de la réussite du mouvement et qui devrait se poursuivre prochainement dans les urnes, Casapound ayant décidé d’assoir sa notoriété et sa légitimité en présentant des listes aux prochaines élections municipales. Une nouvelle étape dans la grande aventure des corsaires à la bannière rouge et noir… Une aventure qui n’a désormais plus d’autre limite que l’espérance et le courage des militants qui la font vivre. Face à la répression: révolution!

Xavier Eman


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