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O.N.G. - Extrême-orient(é)
5 mars 2012

La cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus de Canton

Sans titre

La cathédrale du Sacré-Cœur de Jésus de Canton (广州耶稣圣心主教座堂) a été construite selon les plans des architectes français Vautrin et Humbert (qui surveilla les travaux) pour Mgr Guillemin (1814-1886) des Missions étrangères de Paris et préfet apostolique du Guangdong. L'empereur Napoléon III, sollicité par son épouse Eugénie, octroya 500 000 francs de subsides sur son argent personnel. Les fondations furent achevées en 1863 et la première pierre fut bénite en grande pompe le 8 décembre 1863, fête de l'Immaculée Conception. Deux pierres venant des catacombes de Rome furent ensuite enchassées.

La cérémonie fut suivie par le vice-roi de la Province des deux Kong (venu en palanquin soulevé par huit hommes), tous les hauts mandarins et un détachement de 300 Tartares. Du côté européen la cérémonie fut suivie par les hauts fonctionnaires locaux, dont tous les consuls de Canton, les missionnaires, une vingtaine de prêtres, et une grande foule. Les Chinois étaient les plus nombreux aux abords de l'édifice et dans les avenues pavoisées alentour. Le consul de France et l'évêque prononcèrent chacun un discour. Le chantier s'arrêta en 1869, car le nouveau vice-roi interdit l'extraction des pierres. Mgr Guillemin obtint finalement gain de cause, après avoir rencontré les hauts mandarins de Pékin. Elle est presque achevée en 1873, après que le ministère des Affaires étrangères eut fait passer un vote de crédit supplémentaire à l'Assemblée Nationale et enfin fut terminée en 1888. Mgr Guillemin n'a pas pu voir son œuvre achevée, car il mourrut en 1886 à Paris, à l'âge de soixante-douze ans. Elle a été restaurée en 1925, en 1984-1986, et en 2004-2006.

La façade de la cathédrale est construite sur le modèle de l'église Sainte-Clotilde de Paris, tandis que la nef et le chœur reprennent comme modèle la Cathédrale de Toul. Elle mesure 66 mètres de long, 35 mètres de large, possède deux tours de 58 mètres de hauteur, trois nefs et quatorze chapelles latérales. Ses 98 vitraux qui en tant étonné les Cantonnais au début ont été détruits pendant la Révolution culturelle. Ils sont peu à peu remplacés aujourd'hui par une entreprise de vitraux philippine et les textes des vitraux qui étaient en latin et français sont remplacés par des textes en anglais. Des messes y sont toujours célébrées.

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