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O.N.G. - Extrême-orient(é)
4 novembre 2011

Survivre à l'effondrement économique : Kali Yuga et Ragnarök

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Les hindous croient que la civilisation humaine dégénère spirituellement au cours de la Kali Yuga, qui est dénommée l'âge noir. Dans la mythologie nordique, le Ragnarök est une fin du monde prophétique qui comprend une série d'événements dont trois hivers sans soleil qui se succèderont et qui seront suivis d’une grande bataille dans laquelle la majorité des divinités et des hommes mourront. Aura lieu ensuite une série de désastres naturels : le monde sera submergé par les flots et détruit par les flammes. Une renaissance s’ensuivra, où les dieux restants aideront le seul couple humain survivant à repeupler le monde.

En 2012, la crise financière démarrée aux États-Unis consume les banques les unes après les autres et pulvérise l’épargne de millions d’Américains et d’Européens. Les prix des matières premières continuent de flamber entre rareté et spéculation, le chômage augmente partout dans le monde alors qu’une grave crise alimentaire est provoquée par de très mauvaises récoltes. Dans de nombreux pays, des révoltes de la faim éclatent. Plusieurs guerres éclatent : entre Vénézuela et Colombie, Iraq et Kurdistan, Russie et Géorgie, Chine et rebelles ouïghours, Laos et Thaïlande... Les chefs des gouvernements du monde sont désemparés face à la quantité de crises. Le moral est au plus bas. Soudain, une petite deuxième lune apparaît dans le ciel nocturne. La NASA et l’Agence spatiale fédérale russe annoncent qu’il s’agit d’une comète non répertoriée, qui avait jusqu’à alors échappé aux observatoires. La probabilité d’impact avec la Terre serait de 10% et celui-ci pourrait avoir lieu dans seulement quelques jours.

L'apparition de cette comète paralyse alors toute capacité humaine à réfléchir rationnellement. On assiste à une croissance subite de la religiosité, à des suicides de masse, des paniques, des débauches, des massacres et des assassinats en solde de vieux comptes. Les gouvernements russes, chinois et américains lancent en urgence plusieurs fusées à ogive nucléaire afin d’essayer d’intercepter ou de dévier cette comète. Mais c’est déjà trop tard.  Pendant un temps, les guerres cessent et, de tous côtés, les combattants regardent ensemble le ciel. On prie beaucoup. Puis la comète, qui aurait été touchée par un missile, se disloque et percute la Terre de plein fouet en décembre 2012 – date ironique car elle renvoie à la fois aux prophéties maya ou aux histoires farfelues de planète Nibiru.

L’impact des morceaux de comète est redoutable. Une partie de la comète touche la Terre sur la côte nord de la mer Rouge, très près de Jiddah, en Arabie Saoudite, qui est instantanément vaporisée. Sur un rayon de 500 kilomètres, tout se carbonise instantanément, y compris la Mecque. Bien que la mosquée Masjid-Al-Haram soit pulvérisée, la pierre noire de la Ka’aba n‘est pas détruite. Beaucoup parleront de miracle. Un autre morceau de la comète, le plus gros, percute la Terre au niveau du golfe de Guinée, ce qui provoque une vague de plus d’un kilomètre de haut qui tue quasiment toute vie sur un rayon de plus de mille kilomètres, ce qui revient à peu près à 500 millions de personnes en quelques minutes. Les troisième et quatrième parties de la comète disloquée touchent respectivement la région du Mato Grosso au Brésil et la ville de La Paz en Bolivie. Les destructions sont énormes. Près d’un milliard de personnes sont tuées en quelques heures entre l’onde de choc, les tsunamis, les incendies et les autres effets de cet impact.

Hélas, les souffrances de l’humanité ne font que commencer. Cet impact projette dans l’atmosphère des milliers de kilomètres cubes de cendres et de poussière. Sous l’effet du choc sur la croûte terrestre, de nombreux volcans se réveillent et, partout dans le monde, des éruptions et des tremblements de terre provoquent des dégâts considérables. Un nuage de poussière très épais commence à couvrir le globe et empêche la lumière du soleil de passer correctement. Au cours de la décennie suivante, les températures baissent sensiblement. Il y a des hivers très froids et humides, les récoltes sont pratiquement réduites à néant et le peu qui pousse ne tient pas à cause des pluies acides. La faune et la flore mondiale disparaissent pratiquement aussitôt. Bientôt, il n’y a plus un seul animal dans les fermes, dans les forêts, ni dans les océans. Dans un chaos indescriptible, où chacun se bat pour avoir accès à de maigres ressources qui disparaissaient très vite, où une boîte de conserve est le synonyme, et l’espoir, d’un jour de plus de survie. Dans la violence et la barbarie l’espèce humaine se retrouve réduite à un tout petit demi-milliard d’individus en 2020, individus qui se concentrent pour la plupart dans les rarissimes régions qui n’ont pas pâti de l’obscurité ou dans de rares abris souterrains.

Dans un monde détruit, l’humanité se retrouve devant la possibilité réelle de disparaître entièrement. Des hommes et des femmes, un peu paranoïaques et qui s’étaient préparés à l’éventualité de ce genre de catastrophe, émergent un peu partout de leurs abris. Ces survivants, qui sont restés en contact radio pendant ces années de chaos, s’organisent en communautés et deviennent les nouveaux meneurs d’une humanité qu’il faut refonder à partir de zéro.

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