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O.N.G. - Extrême-orient(é)
24 octobre 2011

Il n'aimait pas plus ça que le cuisinier chinois

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Cousteau et Rebatet sortaient d'une rude alerte. Leur cuisinier nîmois, spécialiste des succulentes bouillabaisses et des aïolis triomphaux avait failli "tomber pour la pointe". C'est-à-dire qu'un dénonciateur l'ayant accusé de pédérastie, ce garcon avait atterri au mitard, et qu'on avait redouté pour lui une sanction draconienne. A la dernière minute, cependant, en plein prétoire, le dénonciateur s'était rétracté. La preuve était ainsi faite que le cuisinier nimois n'aimait pas plus ça que le cuisinier chinois. Ce fut au bureau de la Lingerie un énorme soulagement. Non que Rebatet et Cousteau jugeassent la chose en moraliste. Il leur importait peu que l'accusation fut fondée ou non. Mais ils eussent été consternés que leur ami demeurât dans la prison de la prison.
_ Bon, conclut Rebatet, après les effusions qui accueillirent le retour du cuisinier prodigue, tout est bien qui finit bien, mais qu'on me foute la paix, désormais, avec ces histoires de pédales.

Lucien Rebatet & Pierre-Antoine Cousteau, Dialogue de “vaincus”.

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