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O.N.G. - Extrême-orient(é)
21 octobre 2011

Survivre à l'effondrement économique : Asie victorieuse

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En ce 1er mai 2020, le premier secrétaire du parti communiste chinois, et président du pays, est fier d’annoncer la création de la nouvelle Sphère de coprospérité asiatique dont font partie le Japon, la Corée Unie, le Viêt-Nam, le Laos, le Cambodge, le Myanmar, la Thaïlande et la Malaisie. La guerre éclair de 2019 pour les ressources contre l’alliance Indo-ANZAC s’est soldée par une glorieuse victoire des armées asiatiques, bien que celles-ci regrettent les très grandes pertes parmi les civils (surtout parmi les civils indonésiens) que les armes chimiques ont causés. Fort heureusement, l’armée populaire de Chine était très bien préparée. Les deux mois de campagne militaire ont permis de mettre à disposition des peuples d’Asie les grandes ressources du Pacifique sud. Si l’Indonésie est sous occupation militaire chinoise, l’Australie et la Nouvelle Zélande s’en sortent plutôt bien, mais ont pour obligation de garantir les contrats de fournitures en matières premières et de droits de pêche. De fait, ces deux pays sont désormais des protectorats chinois.

Pour comprendre la montée en puissance de la République populaire de Chine et de ses trois grands alliés commerciaux et militaires que sont la Russie, l’Inde et le Brésil, il faut remonter quelques années en arrière.

Suite à la grande crise économique de 2012-2013, la Chine dut faire face au ralentissement de son économie et à un chômage qui provoqua des troubles très importants. Contrairement à ce qui se passa en Europe où les gouvernements laissèrent généralement les populations protester sans fin, la Chine décida d’écraser ces mouvements de façon impitoyable, en faisant appel aux services de sécurité intérieure appuyés par les forces militaires.

Au vu de la situation de l’Europe et les États-Unis, où les troubles civils allaient en augmentant, la Chine commença à forger avec ses partenaires commerciaux d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient une série d’alliances militaires et de soutiens mutuels pour renforcer les liens économiques préexistants. La politique de grands investissements dans une force militaire capable d’opérer au-delà de la région asiatique fut accélérée, notamment grâce aux technologies russes et israéliennes, la Russie et Israël étant très intéressés par une étroite collaboration – voire par une protection – avec la nouvelle puissance économique et militaire chinoise.

Les conflits pour l’influence sur des régions productrices de ressources commencèrent à tourner à la défaveur des États-Unis en déclin et de l’Europe, complètement hors-jeu du fait de la crise de son économie, du démembrement en cours de son union politique et de tensions ethno-sociales. Si les difficiles accords avec le Viêt-Nam et les Philippines pour les îles Spratly, le contrôle du Sud-Soudan, les bombardements puis l’invasion par l’OTAN de la Libye furent pour la Chine des revers sensibles, le désastre de l’enlisement de l’OTAN en Syrie et en Iran provoqua le retournement de nombreux pays qui, de l’Angola au Zimbabwe, passèrent clairement sous la protection de la flotte chinoise de l’océan Indien.

Et lorsque en 2016, l’incident entre le porte-avion chinois Zheng-He et un navire espion américain entraîna une brève mais intense action guerrière entre la Chine et les États-Unis, il fut démontré clairement qui des deux puissances avait pris le dessus. Après la perte de plusieurs de leurs navires et sous-marins, les États-Unis avaient menacé d’attaquer des cibles sur le territoire chinois. La Chine mit alors sa force de frappe nucléaire en alerte, ce qui calma les ardeurs de la présidente des États-Unis. Les émeutes raciales généralisées de Los Angeles, Oakland, Atlanta, Washington DC et Detroit (instiguées, dit-on, par des agents chinois) pesèrent pour beaucoup dans la décision américaine de finalement calmer le jeu et même de se retirer de ses bases de Corée et du Japon. Mais ce furent certainement la mauvaise performance militaire et la présence de forces américaines engagées dans des conflits difficiles un peu partout dans le monde, et le difficile ravitaillement de ces dernières, qui pesèrent le plus dans cette décision.

On admira également le régime chinois pour sa prévoyance car il put aider les pays amis et alliés pendant les grandes famines dues aux sécheresses de 2015 et de 2018. En effet, depuis 2009 déjà, la Chine avait constitué des réserves gigantesques de céréales et de riz qui furent bien utiles pour aider l’Inde et le Pakistan pendant la grave crise qui découla de leur affrontement pour le contrôle de l’eau du Kashmir et de la grande famine de 2017 où près de 150 millions de Pakistanais et d’Indiens furent sauvés d’une mort certaine grâce à l’aide alimentaire chinoise. Le message fut clair pour les pays d’Afrique – grands fournisseurs de main-d’œuvre pour les industries et l’agriculture chinoises – et les pays d’Asie du Sud-Est qui rapprochèrent considérablement leur politique de celle de la Chine. Taiwan fut pacifiquement rattaché à la République populaire de Chine en 2018.

Au début de l’année 2019, la Chine et ses alliés, Singapour et la Malaisie, prétextèrent le mauvais traitement des populations indonésiennes et australiennes d’origine chinoise, victimes, selon eux, de discrimination et de mauvais traitements, pour appeler à une intervention humanitaire. La crise diplomatique qui s’en suivit dégénéra en intervention militaire suite à des révoltes antichinoises à Djakarta qui auraient causé la mort de quelques membres du personnel de l’ambassade de Chine.

Malgré la chute drastique de la production de pétrole due à l’assèchement des puits d’Arabie Saoudite, la Chine se trouve désormais en très bonne position de leader mondial pour affronter les problèmes énergétiques et climatiques des années 2020 et 2030 et imposer au monde l’exemple de son modèle très efficace d’autoritarisme de marché, que les populations européennes et américaines, épuisées, vont rapidement plébisciter.

La population mondiale est considérablement appauvrie et finit par baisser à 3 ou 4 milliards d’individus à l’horizon de 2100, mais se retrouve prête à suivre le nouvel ordre de la Pax Sinica.

Signature à la librairie Facta, 4 rue de Clichy, 75009 Paris, le samedi 22 octobre de 14 à 18h de l’ouvrage par son auteur de Piero San Giorgio.

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