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O.N.G. - Extrême-orient(é)
11 octobre 2011

L'expédition Malaspina en Asie

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En septembre 1788, avec son collègue José de Bustamante y Guerra, Alessandro Malaspina proposa au gouvernement espagnol d'organiser une expédition politique et scientifique pour visiter presque toutes les possessions espagnoles en Amérique et en Asie. Ce voyage devait être connu sous le nom d'Expédition Malaspina. Après avoir jeté l'ancre pendant quelques jours aux îles Canaries, ils naviguèrent le long des côtes de l'Amérique du Sud puis firent le tour du continent jusqu'en Alaska.

Après l'Amérique, le reste de l'expédition se dirigea vers le Pacifique, et navigua ensuite à travers les îles Marshall et Mariannes avant de jeter l'ancre à Manille (Philippines) en mars 1792. Là, les frégates se séparèrent. Tandis que l'Atrevida se dirigeait vers Macao, la Descubierta explorait les côtes des Philippines. À Manille le botaniste Antonio Pineda devait mourir ayant pris les fièvres. S'étant retrouvées en novembre 1792, les deux frégates quittèrent les Philippines et naviguèrent à travers Sulawesi et les Moluques, en se dirigeant ensuite vers l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande (25 février 1793), cartographiant le fjord de Doubtful Sound. L'escale suivante fut la colonie britannique de Sydney, d'où elles rentrèrent au port de Callao touchant terre dans l'île de Tonga et de là, par le cap Horn, elles rentrèrent à Cadix le 21 septembre 1794. L'expédition dressa des cartes, composa des catalogues sur les minéraux et la flore et réalisa d'autres études scientifiques. Mais elle ne se limita pas aux seules questions relatives à la géographie ou à l'histoire naturelle. À chaque escale, les membres de l'expédition prenaient immédiatement contact avec les autorités locales, et les hommes de science s'il y en avait, pour approfondir les travaux de recherche.

À son retour en Espagne, Malaspina présenta un rapport, Viaje político-científico alrededor del mundo (1794), qui comprenait un rapport politique confidentiel, avec des observations critiques de caractère politique au sujet des institutions coloniales espagnoles où il conseillait l'octroi d'une vaste autonomie aux colonies d'Amérique et du Pacifique, ce qui lui valut en novembre 1795, de se voir accuser par Manuel Godoy d'être un révolutionnaire et un conspirateur et d'être condamné à dix ans de prison au château San Antón de La Corogne.

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