La voix des oubliés d'Indochine

« la Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. Elle reconnait les souffrances éprouvées et les sacrifices endurés par les anciens membres des formations supplétives et assimilés et leur rend, ainsi qu’à leurs familles, solennellement hommage. » - article 1er de la loi du 23 février 2005.

Mais aujourd’hui qui se souvient des braves partisans : Hmong, Thaï, Hrès, Muong, Man, Nung et autres Tho, Yao ou Lu, qui dès le 9 mars 1945 et ce jusqu’en 1955 ont choisi de combattre aux côtés de l’armée française au Tonkin, en Cochinchine et au Laos. Qui se souvient de leurs actions, de leur sacrifice, de leur fidélité ? Mis à part eux-mêmes et un cercle très restreint, personne ! Lors des Accords de Genève en 1954, toutes ces populations ont été abandonnées, les combattants n’ont pas eut de reconnaissance réelle (sauf au Laos pour les Hmong) et ont du subir les affres et les vengeances du vainqueur Vietminh.

Aujourd’hui que fait la France pour ces anciens combattants de l’ombre ? RIEN !

1975 a vu le Laos sombrer à son tour sous le joug communiste, les Hmong du Laos vont payer après cette date leur fidélité à la France et leur combat pour la liberté. Pourchassés, massacrés par le Pathet-Lao et ses alliés vietnamiens durant des années, ils subissent encore de nos jours un véritable génocide dans les montagnes du Laos et pour les plus « chanceux » une ghettoïsation qui fait d’eux des sous-hommes aux yeux du pouvoir en place.

Aujourd’hui que font la France et la communauté internationale ? RIEN !

La Voix des Oubliés d’Indochine se donne pour but de rassembler toutes celles et tous ceux qui souhaitent lutter pour la  sensibilisation et la mobilisation autour des persécutions des Hmong au Laos et toute forme de discrimination ethnique dans l’ancienne Indochine,  toutes celles et tous ceux qui souhaitent une meilleure reconnaissance du rôle des Mans, des Hrés, des Thaïs, des Nungs, des Moïs, des Hmongs ainsi que toutes les autres populations alliées à la France durant la guerre d’Indochine, toutes celles et tous ceux qui luttent pour  le devoir de mémoire.

La voix des oubliés d'Indochine