Boeuf aux poivrons et 二锅头

Verser une petite bouteille de 二鍋頭 dans le réservoir de la 嘉陵 JH 600 pour bien nettoyer le circuit d'injection et les gicleurs. Rouler façon "Valentino Rossi" - c.a.d : "comme un enculé" - jusqu'au marché du coin en évitant ces 小龜頭 !!! de tracteurs qui roulent en sens inverse, et les 爛屄 !!! qui textent ou se maquillent en conduisant. Un fois arrivé au marché, boire une petite bouteille de 二鍋頭 pour se remettre.

Prendre une grande respiration et se diriger, à l'odeur et/ou au vol des mouches, vers le pavillon des mammifères morts.
Tout en esquivant les projections de boyasse de chiens fraichement ébouillantés vifs, rejoindre son dépeceur de cadavres de vache favori et lui acheter gros comme la tête de cul de bœuf bien fibreux. Autant que faire se peut, choisir la pièce la plus noire, rance, et mouchue, dont la saveur virile s'alliera parfaitement avec la délicate palette des arômes du 二鍋頭.

Au sortir du pavillon de la barbaque, tourner à droite dans l'allée des dealers de gnôle pour boire une petite bouteille de 二鍋頭, et passer sa commande hebdomadaire d'un hectolitre livrable à domicile.

Ne pas oublier de se faire offrir deux douzaines de petites bouteilles de 二鍋頭, on est "client VIP" ou quoi !?... Tourner de nouveau à droite chez le maraîchier -je confirme "maraîchier", car en Chine les légumes sont engraissés à l'excrément humain- et lui acheter gros comme le bide de poivrons des trois couleurs (le premier qui vient me parler des Sept Couleurs ou des Deux Etandarts je le baffe !...) et moitié autant d'oignons. Tourner encore et toujours à droite chez les épiciers, et acheter gros comme le pied de persil, gros comme le poing d'ail pelé, et gros comme les pouces de petits piments "qui arrachent leurs mères", si on a pas d'harissa du Cap Bon biensur... Mais bon, çui qu'a pas d'harissa du Cap Bon, ben c'est rien qu'un con !...
Tourner à droite pour sortir du marché, mettre les victuailles dans son sac à dos étanche V8 (http://www.v8-sport.com/), et boire une petite bouteille de 二鍋頭 pour la route.

Après avoir fendu l'air à Mach 2.7 -en évitant les 99.999% de 臭婊子 !!! d'usagers de la route qui conduisent style Stephen Hawkins bourré- progresser en ambiance sûreté jusque dans la cuisine en esquivant femmes, chiens et personnels de maison.

Une fois dans la cuisine, débiter le cul de bœuf en cubes de tailles égales -entre le dé de 421 et le Rubik's cube- puis faire goûter au personnel de maison, chien ou femme. Si le goûteur vomit ou meurt, boire une petite bouteille de 二鍋頭 pour oublier.

Dans une cocotte à hauts bords et cul massif, préalablement ointe de gras de jambon et d'huile d'olive, dorer les cubes de cul de boeuf à feu vif avec sel et poivre. Point particulier: Ne pas bourrer la cocotte de barbaque !!! On ne saisit qu'une couche de viande à la fois et on conserve les jus de cuisson. Une fois toute la viande saisie et dorée, déglacer la cocotte au 二鍋頭, en boire une petite bouteille pour lutter contre la déshydratation.

Baisser le feu et jeter les oignons émincés dans la cocotte, remettre la viande puis les poivrons en julienne dès que les oignons ont sué. Ajouter ensuite l'ail pelé, le persil et l'harissa du Cap Bon (que si t'en as pas t'es qu'un con). Bien mélanger à feu vif puis recouvrir de 二鍋頭 et porter à très légère ébullition -plus un glougloutis qu'une véritable bouillure-, couvrir et laisser mijoter 3 à 6 heures, ou plus longtemps si on s'est fait refiler du cul de taureau constipé... Servir avec des pâtes, patates, boulghour, riz ou des gencives de truies fumées.

Bien à vous, Boris Leloup