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O.N.G. - Extrême-orient(é)
3 novembre 2009

Le thaing : les pratiques martiales birmanes

boxe_birmane

Le thaing est un ancien mot birman et le terme générique qui signifie self-défense et qui désigne également toutes les pratiques martiales issues de Birmanie. Le thaing moderne tel qu'on le pratique en occident aujourd'hui, remonte aux années 1930. Il est le fruit du travail d'une poignée d'officiers du 10e régiment de Gurkhas de l'armée impériale britannique, souhaitant restaurer et codifier la pratique des anciens arts martiaux birmans. Ainsi naquit sous l'égide de Ba Than Gyi en 1947, le National Bando Association (N.B.A), puis l'International Bando Association (I.B.A) et désormais de l'International Thaing Bando Association (I.T.B.A) dont le siège est à Lausanne en Suisse.

La pratique des différentes disciplines du système martial birman est extrêmement codifiée. L'acquisition et la transmission des gestes techniques s'effectuent notamment par le biais de matrices de base (techniques de pied, de poing, de blocage, de déplacement…) et de formes ancestrales ou akas (sortes de combats imaginaires codifiés contre un ou plusieurs adversaire(s)).

Le travail à mains nues (Bando) ou autodéfense utilise une pratique axée sur le comportement des animaux. Il allie un ensemble de techniques : travail de percussion, de saisie, de projection et de soumission. Outre l'optique de self-défense, le bando peut aborder le travail sur l'énergie par les formes internes.

Le travail des armes (banshay) est la pratique majeure du système Thaing. L'apprentissage du sabre est réservé aux plus expérimentés et exige d'avoir plus de 18 ans ; pour les enfants et les débutants, le travail des armes commence souvent par le maniement du bâton court. L'apprentissage passe, là encore, en partie par l'acquisition de matrices techniques et des structures ancestrales (akas). L'arme spécifique du banshay est le dha.

L'activité pugilistique (lethwei) peut être pratiquée en loisir ou en compétition. La boxe birmane traditionnelle, étant très complète, elle permet à la plupart des athlètes de club de participer aux compétitions officielles des autres fédérations de boxes pieds-poings.

La lutte birmane (naban) permet, quant à elle, une approche complète du travail au sol et du corps à corps, avec l'apprentissage des techniques de projection, de contrôle (immobilisations) et de soumission (clefs, strangulations, points de pression, pincements, écartèlements…). C'est une activité très physique, qui constitue la continuation logique du combat à mi-distance.

Le yoga birman (bando-yoga) où nous trouvons différents types de pratiques. D’abord, le dhanda-yoga pratique à l’aide d’un bâton, le letha-yoga ou pratique sur les articulations, une sorte de chiropractie, et le longi-yoga dont le but est de développer la souplesse et d’enlever les tensions musculaires, avec comme instrument des vêtements et des cordelettes.

Le min-zin, qui a pour objectif le contrôle corporel et mental, par le biais d’exercices physiques et respiratoires. Il permet de soulager de nombreuses douleurs corporelles et d’obtenir un bien-être général.

Le système martial des Moines, ou pongyi-thaing, ce concept martial concerne les techniques martiales non-violentes. C’est un système développé dans les monastères depuis le IIIe siècle et à l’origine du concept de «thaing».

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