Paris, Moscou, Pékin, Téhéran : où en sont les libertés ?
Où y a-t-il le plus de libertés aujourd’hui : à Paris ? à Moscou ? à Pékin ? ou à Téhéran ?
Pour un innocent lecteur du Figaro
ou un simple spectateur de TF1, la question ne se pose pas : les
libertés sont brimées à Moscou, bannies à Pékin et Téhéran, et
protégées à Paris. Mais pour quiconque réfléchit, la réponse n’est pas
si évidente. Car il y a certaines opinions qu’il est plus facile
aujourd’hui d’exprimer à Moscou, voire à Téhéran et à Pékin, qu’à Paris.
Explications :
Pékin censure Internet ? Paris aussi !
Le régime chinois se voit couramment reprocher par les défenseurs des
droits de l’homme de censurer Internet. Mais la même volonté se
retrouve en France. Ainsi la loi HADOPI dont le président de la République a imposé le vote
au Parlement comporte de nombreuses dispositions liberticides telles
que :
- la possibilité de couper l’accès à Internet à des citoyens sans avoir à obtenir au préalable une décision judiciaire ;
- la possibilité pour une autorité publique (en dehors d’une décision de justice) de contrôler des courriels, c'est-à-dire des correspondances privées ; correspondances privées jugées jusqu’ici inviolables en France sauf en temps de guerre.
Le débat autour de la loi HADOPI a d’ailleurs fait une première victime
: un cadre de TF1 licencié parce qu’il s’était adressé en tant que
citoyen au député de sa circonscription pour contester le bien-fondé du
projet de loi. Or sanctionner quelqu’un dans sa vie professionnelle
pour l’expression de ses opinions politiques était jusqu’ici l’apanage
des seuls régimes totalitaires. Désormais il est avéré qu’un cadre de
TF1 n’a pas davantage de libertés qu’un responsable de la télévision
nationale chinoise.
Interdit en France ? Visible sur Ru-Tube !
Un autre épisode récent de la vie sur Internet a montré la réalité de la censure en France. (la suite...)