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O.N.G. - Extrême-orient(é)
5 juin 2009

Jacques Hogard (père)

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Jacques Hogard est né le 18 septembre 1918. Il est le fils du général Émile-Louis Hogard (1894-1990), officier de l'Armée d'Afrique, adjoint puis successeur du Général Guillaume à la tête des Goums Marocains lors des campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne.

Il est diplômé de Saint-Cyr promotion « Amitié franco-britannique» (1939-1940) dont il sort second. Il combat en 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale à la tête d'une section du 16ème régiment de tirailleurs sénégalais dont il vantera l'abnégation et le courage. Il est fait prisonnier, trois fois évadé, trois fois repris et termine sa captivité à Colditz.

Officier d'infanterie de marine, il est volontaire pour l'Extrême Orient et sert comme lieutenant puis capitaine, de 1945 à 1953, lors de trois séjours consécutifs pendant la Guerre d'Indochine, d’abord au 2ème régiment d'infanterie coloniale, puis au 6e bataillon de chasseur laotiens et enfin au 4e bataillon de chasseurs cambodgiens. En 1951, il parvient à éliminer le général Nguyen Binh (1908-1951) chef de l’armée Việt Cộng de Cochinchine. C'est à cette époque qu'il conçoit pour assurer la défense de villageois isolés un encadrement para-militaire.

De retour en France, il enseigne au Centre d’études asiatiques et africaines (CEAA), puis à l’École Supérieure de Guerre après en avoir lui-même suivi la scolarité et en être sorti "major". Disciple de Charles Lacheroy, il est le vrai doctrinaire de la guerre révolutionnaire.

Volontaire pour l'Algérie en 1957, il y met en oeuvre ses théories forgées en Indochine et conceptualisées lors de son passage à l'école de guerre. Il pacifie avec un succès remarquable le secteur qui lui est confié dans le Constantinois. Présent en avril 1961 à Philippeville (quartier de Saint Charles) en Algérie, lors du putsch il rallie au mouvement son unité, le 1er bataillon du 4ème RIMa formant corps, et paiera ce choix d'une radiation du tableau d'avancement, de 60 jours d'arrêts de rigueur et d'un sensible ralentissement de carrière.

Après un séjour au Sénégal (1961-64), puis une affectation à l'état-major des armées, les évènements de 1968 et son rôle actif lors du début de panique qui affecte alors une partie de l'administration lui valent de rentrer en grâce. En septembre 1968, il est désigné pour prendre le commandement du prestigieux 5ème RIAOM à Djibouti qu'il exercera jusqu'en 1970 avant de rejoindre les Forces Françaises en Allemagne comme sous-chef d'état-major "opérations".

Nommé général de brigade en 1973, il commande le groupement de l'instruction des Troupes de Marine à Fréjus, de 1973 à 1975, puis termine sa carrière en 1976 après avoir dirigé l'École supérieure des Officiers de Réserve Spécialistes Etat-Major (ESORSEM).

Beau-frère du général Pierre de Bénouville, il est le père du colonel Jacques Hogard officier parachutiste de la Légion étrangère et du colonel Jean-François Hogard qui a commandé le 3e RPIMA.

Décédé le 12 juillet 1999, ce catholique pratiquant est inhumé dans le caveau familial à Xermaménil (54), berceau de la famille Hogard, où il existe aujourd'hui une "rue des généraux Hogard".

  • Commandeur de la Légion d'honneur
  • Croix de guerre 1939-1945, 1 citation
  • Croix de guerre des TOE, 5 citations
  • Croix de la Valeur militaire, 3 citations
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