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O.N.G. - Extrême-orient(é)
29 mai 2009

Alphonse Favier

af

Pierre-Marie-Alphonse Favier-Duperron est né dans le village viticole bourguignon de Marsannay-la-Côte le 22 septembre 1837. Il fait ses études littéraires au séminaire de Plombières, puis sa philosophie et un an de théologie au grand séminaire de Dijon. Entré dans l'Ordre des Lazaristes à Paris le 5 octobre 1858, il fait ses vœux le 6 octobre 1860 et est ordonné prêtre le 10 octobre 1861 dans la chapelle de la Médaille miraculeuse rue de Bac, par Mgr Mouly. Il quitte la France avec ce dernier le 23 février 1862 pour entamer sa nouvelle charge de missionnaire dans le vicariat de Pékin, en Chine, où il arrive le 14 juillet 1862.

Directeur du district de Suanhouafou au moment des massacres de Tianjing (21 juin 1870), il est chargé, en l'absence du vicaire apostolique, de traiter avec les autorités chinoises des grosses difficultés qui en résultèrent. En qualité de procureur intérimaire, il fait réparer les ruines des établissements de Tianjing. Il est ensuite l'assistant principal des trois évêques successifs de Pékin, notamment pour toutes les affaires importantes concernant la mission. C'est par exemple lui qui négocie l'introduction des Trappistes et des Frères maristes en Chine. Il supervise ensuite le transfert du Bei Tang (北堂 ou 西什库天主堂) et est également l'architecte du nouvel évêché (1887).

Élu le 12 novembre 1897 évêque de Pentacomie et nommé coadjuteur avec future succession du vicaire apostolique de Pékin, Mgr Sarthou, il est sacré au Bei Tang, le 20 février 1898, par Mgr Bruguière. C’est lui qui négocie le décret impérial du 15 mars 1899 sur les relations des évêques avec les autorités civiles chinoises. À la mort de Mgr Sarthou (le 13 avril 1899), il lui succède donc en qualité de vicaire apostolique de Pékin. Il montre tout son courage en encadrant la défense du quartier du Bei Tang lors d'un siège mémorable durant la révolte des Boxers (13 juin-16 août 1900).

Mort le 4 avril 1905 à Pékin, il laisse reconstruites les œuvres qui avaient été saccagées en 1900. Il est inhumé, selon son désir, dans la cathédrale du Bei Tang qu'il a lui-même fait construire.

Homme aux vues élevées, et en même temps homme de décision et d'action, Mgr Favier a vraiment rempli en Chine un grand rôle. Par son expérience, par sa vive intelligence, par sa large bienveillance à l'égard de tous, il s'est acquis une place à part dans la colonie européenne. Le gouvernement chinois, de son côté, lui témoignait confiance et égards : il reçut de l’Empereur le bouton rouge de corail des premiers mandarins. Son attitude lors des 55 jours de Pékin lui a acquis une certaine aura dans le quartier des légations. L'auteur Jean Mabire le décrira plus tard tel un « véritable soldat héritier des temps médiévaux ». En 1901, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

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