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O.N.G. - Extrême-orient(é)
14 mai 2009

Roger Trinquier

Trinquier

Le colonel Roger Trinquier est né le 20 mars 1908 dans une famille de paysans à La Beaume dans les Hautes-Alpes. Il fait ses études à l’école communale de son village natal où il obtient son certificat d’études en 1920. En 1925, il entre à l’école normale d’Aix en Provence. Élève-officier de réserve en 1928 lors de son service militaire, il prend le commandement d’une section de tirailleurs sénégalais à sa sortie de l'école à Fréjus dans le Var.

A la fin de son service, Roger Trinquier s'engage dans l’armée et intègre l’école des officiers d’active de Saint-Maixent d’où il sort sous-lieutenant en 1933. Affecté un temps à Toulon au 4e RTS, il embarque le 11 mai 1934 à destination de l’Indochine où il rejoint Kylua, au Tonkin, à proximité immédiate de Langson. Il prend ensuite le commandement du poste de Chi Ma, à la frontière de la Chine.

De 1938 il est envoyé en poste à Pékin où, entre autre, il apprend le chinois, ce qui lui permet de se rendre ensuite à Tianjin et enfin à Shanghai de janvier 1940 jusqu'en 1946, et acquière une rare expérience de l'Extrême-Orient. Dès le début de la guerre d'Indochine, il est affecté aux commandos parachutistes "Ponchardier". En 1951, il est nommé au service Action qu'il dirige jusqu'en 1953. Il forme alors des maquis (GCMA) sur les arrières vietminh en Haute Région.

Il rentre en France en janvier 1955. Lieutenant-colonel, il est affecté à Paris à l’état-major du général Gilles, commandant les troupes aéroportées.

En août 1956, il rejoint l’Algérie et prend le commandement de la Base Aéroportée d’AFN, puis devient l'adjoint du général Massu, commandant la 10e division parachutiste (10e DP), lors de la bataille d’Alger. Il est à l’origine de la création du « dispositif de protection urbaine » (DPU).

Après un bref séjour en métropole à la tête de l’école des troupes aéroportées, il prend, en mars 1958, le commandement du 3e RPC sur la frontière tunisienne. Membre du Comité de salut public d’Alger du 13 mai au 11 juin 1958, il reprend le combat à la tête de son régiment dans le sud et en Kabylie où il capture le commandant Azzedine. Le premier semestre 1959, il prend part aux opérations du plan Challe en Oranie et l’Ouarsenis. En juillet 1959, il prend le commandement du secteur d’El Milia dans le Constantinois avec son chef d’état-major le capitaine Dabezies.

En juillet 1960, Roger Trinquier est rappelé en métropole et est affecté en décembre à l’état-major du général commandant le groupe de subdivisions à Nice. Sa défiance à l'égard de la politique algérienne de De Gaulle était connue. En Janvier 1961, il demande sa mise à la retraite et rejoint pour quelques semaines le Katanga. Il se tient par la suite à l'écart de toute activité politique.

Il meurt le 11 janvier 1985 à Vence.

Commandeur de la légion d’honneur, titulaire de 14 citations dont 10 à l’ordre de l’armée, le colonel Trinquier était aussi l’auteur de plusieurs ouvrages. Son livre le plus important est La Guerre moderne (1961). Il fait de lui un des théoriciens de la « guerre subversive » et sera abondamment cité dans les écoles de guerre. Il a aussi écrit : Le coup d’état du 13 mai (1962), Notre guerre au Katanga (1963), L’Etat Nouveau (1964), La Bataille pour l’élection du président de la république (1965), Guerre, subversion, révolution (1968), Les Maquis d’Indochine (1976), Le Temps Perdu (1978) et Le 1er bataillon de bérets rouges - Indochine 1947-1949 (1984).

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