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O.N.G. - Extrême-orient(é)
30 mars 2009

Histoire de la coopération sur les systèmes balistiques entre l'Iran et la Corée du Nord

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Quinze Iraniens, experts en technologie de missiles, sont arrivés en Corée du Nord au début du mois de mars et seraient même porteur d'un courrier du président iranien au numéro un nord-coréen. L'Iran et la Corée du Nord travaillent ensemble depuis plus de vingt ans.

Au début des années 1980, les Iraniens s'intéressent aux missiles nord-coréens Hwaseong-5, qui ne sont ni plus ni moins que des Scud soviétiques améliorés. En juin 1987, à la fin de la guerre Iran-Irak, Téhéran en achète une centaine pour 500 millions de dollars. Ramenés au pays, ces missiles d'une portée 300 kilomètres sont rebaptisés Shahab-1.

En 1993, la Corée du Nord prépare un nouvel engin : le Rodong-1, qui dispose d'un rayon d'action de 1 500 kilomètres. En mars, lors du test, l'invité de marque n'est autre que le général iranien Mantequei, responsable du programme de missile du guide suprême de la Révolution. Les Iraniens sont ravis et achètent 150 Rodong, qu'ils rebaptisent, Shahab-2 et Shahab-3.

A cette époque, Téhéran ne se contente pas seulement d'acheter de la technologie nord-coréenne. Les ingénieurs iraniens développent, à coups de pétrodollars, leur propre système balistique. Les Nords-Coréens n'ont pas ces moyens financiers et se font dépasser par leur client.

Aujourd'hui, l'Iran est bien plus avancée que la Corée du Nord. Mahmoud Ahmadinejad s'enorgueillit d'avoir lui-même lancé récemment un satellite dans l'espace. Les Iraniens ont donc les moyens d'aider la Corée du Nord à tirer son fameux missile Taepodong-2, un missile d'une portée théorique de 6 700 kilomètres.

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