12 février 2009
Notre avant-guerre
Le jazz devenait langoureux, les guitares hawaïennes faisaient entendre leurs miaulements, et déjà c'en était fini des premières danses sommaires de l'après-guerre, et l'on se déhanchait à la mode nègre. L'exotisme à bas prix pénétrait les milieux les plus simples : on avait chanté Nuit de Chine et les Jardins de l'Alhambra, on chantait Dinah et Ukulele-lady, on dansait le charleston et le upa-upa, et les dominos avaient laissé la place au mah-jong, où l'on jonglait avec les vents et les fleurs.
Robert Brasillach - Notre avant-guerre
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