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O.N.G. - Extrême-orient(é)
27 septembre 2008

L'arrivée du lait en Chine

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Depuis toujours, le lait n'a jamais été que très peu consommé. Il y a 20 ou 30 ans, les Occidentaux voyageant en Chine avaient bien du mal à trouver des produits laitiers et se rabattaient sur les yaourts bus à la paille dans des petits pots de grès gravés d'idéogrammes (qui se vendent toujours). Le scandale du lait frelaté n'aurait guère pu avoir lieu dans la Chine de Mao Zedong ni même de Deng Xiaoping : les produits laitiers ne font pas partie de leur culture alimentaire. Peu après le lancement de la politique de réformes de Deng en 1980, le Chinois consommait 1,2 kg de lait par an en 1980.

Mais ces dernières années, les rayons des supermarchés se sont remplis de montagnes de lait en poudre ou classique et de yaourts et boissons lactées. En brique, en berlingot, en bidon. De tous les parfums. Pour tous les goûts. Le tout contrôlé par un système sanitaire plus que perfectible et dans un niveau d'hygiène déplorable. L'an dernier, selon le Bureau national des Statistiques, le Chinois en consommait 26,7 kg - près de dix fois moins tout de même que les Occidentaux.

L'élévation du niveau de vie, l'apparition de supermarchés qui se sont mis à offrir des gammes infinies de produits laitiers, l'arrivée de réfrigérateurs pour les conserver, de la publicité télévisée lobotomisante pour en vanter les vertus (le lait ne renforce pas les os par son calcium mais rend le jeune buveur intelligent, argument préféré des publicitaires et qui fait mouche auprès de la ménagère) et enfin la propagande gouvernementale pour des Chinois "plus forts" ont tout changé.

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